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Reportage Attaque du Hamas contre Israël : la situation intenable des civils et des hôpitaux dans Gaza

Le territoire de 40 km de long est encerclé par les forces israéliennes qui ont coupé le courant dans l'enclave depuis ce lundi 9 octobre. Cela rend très difficile le travail des médecins gazaouis qui composent avec les bombardements de Tsahal.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un docteur inspecte les dégâts dans un hôpital de la bande de Gaza, après une frappe israélienne. (MAJDI FATHI / NURPHOTO)

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se sont poursuivis, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 octobre, en réponse à l'attaque du Hamas contre le territoire de l'État hébreu, cinq jours plus tôt. Cela se sent pour les hopitaux gazaouis : "Nous avons perdu tragiquement quatre collègues", explique une membre de Nibal Farsakh, le Croissant-Rouge palestinien, à franceinfo. Déja 1 354 personnes sont mortes depuis le début de l'offensive à Gaza, selon le Hamas.

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Depuis cinq jours, les hopitaux gazaouis voient les blessés et les victimes des bombardements affluer, ce qui a des conséquences sur les stocks : "On a consommé en une journée les médicaments que l'on utilise habituellement en un mois. Il n'y a pas d'accès sécurisé à l'hopital, pour le personnel soignant. Et puis on a plus assez de lits, pour accueillir tous les blessés", raconte à franceinfo le docteur Medhat Abbas qui coordonne les questions de santé à Gaza. "On est obligés d'en envoyer une partie vers des ONG, mais le système de santé ne pourra pas tenir comme ça", poursuit-il.

Les civils gazaouis terrorisés par les bombardements

Depuis le déclenchement, samedi 7 octobre, de l'opération "Sabre de fer" par l'armée israélienne, Gaza vit au rythme des bombes. "Notre ambulance a été visée intentionnellement" avance une membre du Croissant-Rouge, le pendant de la Croix-Rouge dans les pays musulmans. D'autres frappes ont eu lieu à proximité des hôpitaux, comme celui d'Al-Shifa. 

"Ce sont des bombardements intenses et mes enfants se sont réveillés terrorisés, en pleurant."

Jehad Abu Hassan, membre de l'association Première Urgence

à franceinfo

Elles touchent aussi les humanitaires comme Jehad Abu Hassan. Ce membre de l'association Première Urgence, à Gaza, a quitté son appartement "parce qu'ils ont frappé un appartement juste à côté, à 60 mètres environ", raconte-t-il à franceinfo. Résultat, il est parti se réfugier avec ses trois enfants, "des triplés", une rue plus loin. "Ils ne comprennent pas réellement ce qu'il se passe. Ce sont des bombardements intenses et ils se sont réveillés terrorisés, en pleurant. C'est vraiment très difficile pour les enfants", explique-t-il. Assiégées, plus de 338 000 personnes ont du fuir leur domicile de la bande de Gaza a annoncé, jeudi 12 octobre, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU.

Les hôpitaux gazaouis en tension - Reportage d'Agathe Mahuet

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