: Reportage Guerre entre Israël et le Hamas : "Ce qu'il faut faire, on le fera", assurent de très jeunes soldats de Tsahal déterminés à "défendre leur pays"
Ce jour-là, l'armée israélienne nous conduit sur un terrain sableux, interdit au public : il s'agit d'un champ avec trois chars, dont les canons sont pointés vers la bande de Gaza, à 1,5km de là. Les tirs sont réguliers, et ils ne font même plus sourciller Arim. "Non, je me sens protégé. Je suis sûr de moi. De la même façon que tous les soldats se sentent sûrs d'eux, connaissent leur mission et savent quoi faire. Et ce qu'il faut faire, on le fera", assure le soldat.
Ces bombardements israéliens sont menés en représailles à l'attaque terroriste du 7 octobre du Hamas. Le mouvement islamiste affirme que le seuil des 10 000 morts a été franchi dans la bande de Gaza. En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, en majorité des civils massacrés le jour de l'attaque du Hamas, selon les chiffres de l'Etat hébreu.
"Quand on s'engage, c'est pour la guerre"
À 20 ans, Arim est un jeune officier au visage juvénile avec un fusil d'assaut, accroché à l'épaule. Il a dix soldats sous ses ordres. "À partir du 7 octobre, nous avons été dépêchés autour de la bande de Gaza, raconte Arim. On a participé à ramener la situation, comme elle l'était avant l'attaque. Avant ça, j'étais dans le cours d'officier. De là, on m'a retiré du cours et ils m'ont dispatché au sein du bataillon. Et maintenant, je suis l'officier de Nadav."
Nadav, un jeune homme de 21 ans, même carrure, petit, fin et barbe naissante. Lui qui habite en Israël depuis cinq ans après avoir grandi en France, vit désormais avec la menace des roquettes. "Des fois, je les vois passer au-dessus de ma tête, mais voilà... Le but principal, quand on s'engage, c'est pour la guerre."
"Toutes les années que j'ai passées en Israël, ça m'a renforcé a vraiment aimer mon pays. Du coup, j'ai vraiment beaucoup de volonté et beaucoup de force pour défendre mon pays, nos familles, tout le peuple."
Nadav, soldat israélien de 21 ansà franceinfo
Les journées sont longues : il faut se lever aux aurores pour préparer le matériel qui appuie les forces au sol. Des bruits sourds d'explosions sont perceptibles au loin et vers l'horizon, où de la fumée se dégage.
Tzvi Koretzki, commandant du régiment d'artillerie, regarde ces jeunes avec beaucoup de tendresse : "Je pense que ce sont des gars merveilleux. Sérieusement, comme tous les mecs qui rejoignent l'armée et vont sur le terrain. Et je pense que personne n'a de questions concernant quelle est la bonne chose à faire. Je pense que les questions qui se posent, c'est combien de temps ça va durer, est-ce que je peux appeler ma petite amie... Des choses comme ça, mais je trouve ça admirable la manière dont ils effectuent leur travail." Autrement dit : venir à bout du Hamas.
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