Reportage "On veut reprendre la vie" : à Tel-Aviv, un Réveillon malgré la guerre avec le Hamas

L'année 2024 commence au Proche-Orient sans perspective d'issue entre Israël et le Hamas. Pourtant, à Tel-Aviv, des Israéliens ont essayé, tant bien que mal, de faire une pause le soir du Réveillon.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des Israéliens dans les rues de Tel-Aviv, le soir du passage de l'année 2023 à 2024. (FRANCE INFO / RADIOFRANCE)

Le décompte, les klaxons et la musique dans le centre-ville de Tel-Aviv, en Israël, ont couvert le bruit des alarmes le soir du dimanche 31 décembre. Elles ont retenti à minuit pile, alors qu'une vingtaine de roquettes ont été interceptées au-dessus de la ville. Au milieu de la fête, ces alarmes ont rappelé aux habitants que la guerre continue. Car l'année 2024 démarre comme 2023 a terminé, avec des combats qui se poursuivent entre Israël et le Hamas. La guerre a commencé il y a près de trois mois désormais et il n'y a toujours pas d’accord sur une trêve, voire un cessez-le-feu.

À Tel-Aviv, les fêtards israéliens ont donc tenté le soir du Réveillon de se changer les idées, sans vraiment y arriver. "C'est un peu dur pour nous d'être dehors, confie cette habitante. Et de faire la fête quand on sait que nos soldats et nos amis sont en train de se battre et de se faire tuer pour maintenir notre pays en sécurité. Mais en même temps, nous devons rester heureux unis. C'est la seule chose qu'on puisse espérer tous ensemble". 

Des Israéliens dans les rues de Tel-Aviv, le soir du passage de l'année 2023 à 2024. (FRANCE INFO / RADIOFRANCE)

Une batterie installée sur un vélo transperce la foule. À l'arrière, un grand drapeau israélien frôle un groupe de jeunes. "C'est très différent. Quelque chose dans l'air est différent. Regardez, il y a même une petite tour avec des policiers ici", décrit l'un d'eux. "Vous pouvez voir tous les policiers, c'est beaucoup plus que d'habitude", poursuit une autre. Ces agents armés contournent une piste de danse improvisée en pleine rue. 

"On ne danse pas sur les morts"

David, à Tel-Aviv

à franceinfo

"On n'applaudit pas, explique David, qui habite à Tel-Aviv. Chacun d'entre nous a, au fond de son cœur et de sa tête, les événements qui se sont déroulés mais que ça ne nous arrête pas. On veut reprendre la vie". Il dit aussi vouloir la paix pour les Israéliens et pour les Palestiniens, mais sans le Hamas. L'apaisement reste encore lointain. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.