L'opposition et le pouvoir yéménites ont échoué à trouver sortie de crise malgré les pressions de Washington
Le plan vise à convaincre le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, d'accepter un transfert de ses responsabilités, dans un délai d'un mois après la signature de l'accord.
Selon un bilan de l'AFP, 180 personnes ont été tuées depuis fin janvier dans la répression des manifestations appelant au départ du président yéménite.
Contrairement à ce que pouvaient laisser penser mercredi matin les déclarations optimistes de Ahmad al-Soufi, un conseiller du chef de l'Etat, à la chaîne satellitaire Al-Arabiya, faisant état d'une "percée positive" et d'un "important progrès" dans les négociations entre les deux parties, les discussions n'ont pas abouti.
Un médiateur dépêché par le Conseil de Coopération du Golfe, Abdellatif Zayani, tentait depuis samedi d'obtenir cet accord grâce aussi à une médiation de diplomates américains et européens. Le régime et l'opposition campaient encore mardi sur leurs positions divergentes au moment où Abdellatif Zayani poursuivait à Sanaa une mission de la dernière chance.
Mais mercredi M. Zayani a quitté Sanaa sans avoir obtenu la signature de l'accord, a rapporté un responsable yéménite.
Le départ d'Abdoullatif al Zayani est intervenu alors que, après avoir annoncé dans la matinée qu'un accord de principe était conclu, des sources proches des négociations ont fait état d'obstacles de dernière minute.
Le plan de transition élaboré par les pays du Golfe prévoit le départ de Saleh de la présidence dans un délai d'un mois.
De jeunes protestataires, qui campent à Sanaa depuis le 21 février pour réclamer le départ de M.Saleh, avaient samedi averti qu'ils auraient recours "à l'escalade" si la mission de M.Zayani échouait.
Les monarchies du Conseil de Coopération du Golfe, qui redoutent une situation chaotique au Yémen, parent pauvre de la Péninsule arabique, ont proposé un plan prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M.Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.
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