Jérusalem : huit pays demandent une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après la décision de Donald Trump
"Le moment est venu de reconnaître officiellement Jérusalem comme la capitale d'Israël", a déclaré le président américain, mercredi.
Ce qu'il faut savoir
Huit pays ont demandé, mercredi 6 décembre, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël. "Les missions de Bolivie, d'Egypte, de France, d'Italie, du Sénégal, de Suède, du Royaume-Uni et d'Uruguay demandent à la présidence" japonaise du Conseil de sécurité "d'organiser une réunion d'urgence du Conseil, avec un exposé du secrétaire général, avant la fin de la semaine", indique un communiqué de la mission suédoise. Suivez la situation dans notre direct.
Décision historique de Donald Trump. "Aujourd'hui, enfin, nous reconnaissons l'évidence, à savoir que Jérusalem est la capitale d'Israël", a martelé le président américain lors d'une brève allocution depuis la Maison Blanche, rompant avec des décennies de diplomatie américaine.
Emmanuel Macron condamne la décision. Pour le président français, ce qu'a déclaré Donald Trump "contrevient au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu". "Le statut de Jérusalem est une question de sécurité internationale qui concerne toute le communauté internationale, le statut de Jérusalem devra être déterminé par les Israéliens et les Palestiniens dans le cadre de négociations sous l'égide des Nations unies", a poursuivi le chef de l'Etat.
Le Premier ministre israélien salue un "jour historique". Benyamin Nétanyahou a aussi affirmé que la décision du président américain ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem, affirmant l'engagement israélien à maintenir le "statu quo".
Pour le président palestinien, les Etats-Unis ne peuvent plus jouer leur rôle de médiateur. "Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu'ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu'ils ont joué au cours des dernières décennies", a déclaré Mahmoud Abbas.
Pour le Hamas, Trump "ouvre les portes de l'enfer". C'est ce qu'a déclaré Ismaïl Radouane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien aussitôt après la déclaration de Donald Trump. Il a appelé les pays arabes et musulmans à "couper les liens économiques et politiques" avec les ambassades américaines, et à expulser les ambassadeurs américains.