Le Groupe de contact pour la Libye a mis en place jeudi un fonds spécial d'aide aux insurgés libyens
Appelé Mécanisme de financement, il sera alimenté par des dons et des prêts, et par la suite en partie par les avoirs libyens gelés aux Etats-Unis et en Europe.
Selon le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, le fonds sous supervision internationale sera "opérationnel dans les prochaines semaines".
Il ne va pas attendre de démêler les questions légales pour pouvoir utiliser les biens et fonds saisis.
Le Premier ministre qatari, coprésident de la réunion de Rome, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, a souligné qu'un accord final sur ce fonds avait été trouvé "il y a seulement deux jours". Son conseil d'administration incluera "trois Libyens, un Qatari et un Européen avec une rotation entre France et Italie, à raison de six mois chacun".
Le Premier ministre du Qatar a précisé que le Koweït s'était "engagé à fournir 180 millions de dollars, le Qatar 400 à 500 millions, et la même chose en ce qui concerne l'aide humanitaire". La France précisera sa contribution ultérieurement.
Payer des médicaments, des vivres et des frais médicaux
Le fonds spécial servira, selon le cheikh Al-Thani, "en premier lieu à payer les salaires, acheter des médicaments et des vivres, et pour des frais médicaux". Mais "nous prévoyons aussi de reconstruire les écoles, les hôpitaux, de réparer les dégâts subis" par les infrastructures, "c'est un plan très ambitieux", a-t-il indiqué.
"Il n'y a pas de pénurie d'argent, mais c'est le mécanisme qui faisait défaut", a-t-il expliqué, en soulignant que la Libye "a énormément de fonds saisis à l'étranger qui peuvent être utilisés (comme garantie, ndlr) pour des crédits".
Plus de 30 milliards de dollars sont gelés aux Etats-Unis. Ainsi, même si "ce ne sera qu'une petite fraction" qui sera débloquée, la somme représentera "un montant substantiel", selon de hauts responsables américains aux Etats-Unis. "Cela pourrait prendre plusieurs semaines pour débloquer ces fonds", ont-ils dit en ajoutant que "certaines sommes étaient plus faciles à dégeler que d'autres".
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