Les opposants ont entamé dimanche une deuxième journée de discussions à Istanbul pour créer d'un "Conseil national"
Initialement les discussions devaient s'achever dimanche mais "les participants veulent tous prendre la parole et s'exprimer", a souligné un opposant, Obeida al -Nahhas.
"Notre principale priorité est la chute du régime du président Bachar al-Assad", avait déclaré samedi, Yaser Tabbara, un avocat vivant aux Etats-Unis, présent à Istanbul.
S'il voit le jour, le Conseil national sera chargé de préparer la transition démocratique en cas de renversement du président Bachar al Assad, confronté depuis cinq mois à un mouvement de contestation sans précédent de son régime. Il sera la voix des dissidents en exil et des militants présents sur le terrain, ont indiqué des figures de l'opposition.
Parmi les participants à la conférence d'Istanbul, figurent Moulhem Droubi, haut membre des Frères musulmans syriens, Cheikh Muteih Al Butain, responsable du mouvement de contestation dans la ville de Deraa (sud), l'ancien prisonnier politique Khaled al Haj Saleh et l'écrivain Hazem Nahar.
Manque d'unité au sein de l'opposition
La réunion d'Istanbul survient au lendemain de l'annonce par l'opposition syrienne de la formation d'une coalition baptisée "Commission générale de la révolution syrienne". La "Syrian Revolution General Commission" (SRGC) est le fruit de la fusion de 44 groupes et comités de coordination qui animent depuis cinq mois la contestation en Syrie.
Dimanche, cette instance a fait état de divisions au sein de la contestation et appelé "pour l'intérêt national et l'intérêt de la révolution syrienne au report de tout projet qui vise à représenter l'ensemble du peuple syrien tant qu'il n'y pas d'accord entre les différentes composantes du peuple", un message vraisemblablement adressé aux opposants réunis à Istanbul.
M. al-Nahhas a refusé de se prononcer sur cet appel.
Plusieurs pays occidentaux, qui ont renforcé leurs sanctions contre le régime de Bachar Al Assad pour protester contre la répression sanglante de l'opposition, ont à plusieurs reprises déploré le manque d'unité au sein de l'opposition.
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