Carte Liban : visualisez les zones bombardées par Israël depuis le 21 septembre

Les frappes de l'armée israélienne au Liban ont fait plus de 500 morts et ont poussé des dizaines de milliers d'habitants à fuir le sud du pays.
Article rédigé par franceinfo
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L'armée israélienne a mené d'intenses bombardements au Liban, notamment dans la ville de Baalbek, dans l'est du pays. (SULEIMAN AMHAZ / AFP)

Des bombardements qui s'intensifient depuis plus de trois jours, et un bilan humain qui dépasse celui de la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006. Les frappes israéliennes sur le Liban ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, a déclaré le ministre libanais de la Santé, mardi 24 septembre, lors d'une conférence de presse.

Après l'explosion des milliers de bipeurs et de talkies-walkies, l'aviation israélienne mène désormais des frappes aériennes intensives sur le sud et l'est du Liban, où le Hezbollah est implanté. Dès le 21 septembre, l'armée a annoncé avoir visé 400 cibles, liées selon elle au Hezbollah, lors de deux vagues de bombardements. Stocks de munitions, zones de tirs de roquettes... Tsahal a affirmé agir en anticipation d'attaques imminentes du mouvement islamiste soutenu par l'Iran. 

Lundi 23 septembre, ces frappes se sont intensifiées à un niveau inédit depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023, dans la foulée du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas. L'armée a affirmé viser plus de 800 cibles du Hezbollah, principalement localisées dans le sud du pays, dans la vallée de la Békaa. Ces bombardements ont été précédés d'alertes à destination de la population, provoquant la fuite de nombreux habitants.

Pour visualiser l'ampleur de ces bombardements, franceinfo a compilé plusieurs données : d'une part, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un centre de recherche basé aux Etats-Unis, a recensé près de 140 points touchés par des bombardements israéliens le 23 septembre ; d'autre part, un programme d'observation de la Nasa, le Fire Information for Resource Management System (Firms), permet de constater les incendies survenus dans le sud du Liban entre le 21 et le 23 septembre, notamment en raison de ces frappes.

En plus des bombardements dans la vallée de la Békaa, l'aviation israélienne a également mené des frappes plus au nord, et notamment dans la banlieue de Beyrouth, lundi 23 septembre. L'une d'entre elles était censée viser un cadre du Hezbollah, en charge de la gestion du front sud, Ali Karaki. Mais le mouvement islamiste a affirmé que cette tentative avait échoué et que le haut commandant était toujours en vie.

Dans le même temps, le Hezbollah continue de tirer des roquettes en direction de l'Etat hébreu. Dans la nuit du 21 au 22 septembre, quelque 150 roquettes ont presque toutes été interceptées par la défense antiaérienne israélienne, mais des débris de projectiles ont causé des incendies. Le 23 septembre, le mouvement islamiste a aussi tiré un nombre indéterminé de roquettes vers des colonies israéliennes en Cisjordanie.

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé, dimanche 22 septembre, que le mouvement islamiste libanais entrait dans "une nouvelle phase" dans la bataille qu'il mène contre Israël depuis le début du conflit dans la bande de Gaza.

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