Beyrouth : la colère du peuple libanais contre la classe dirigeante
Quatre jours après l’explosion à Beyrouth, le président libanais Michel Aoun rejette toute enquête internationale pour expliquer le drame. Selon lui, il aurait été causé par la négligence ou par un missile. Des propos qui risquent d’attiser la colère.
Les propos de Michel Aoun pourraient attiser la colère à Beyrouth, alors que le bilan s’est encore alourdi. "Un bilan qui fait état de 154 morts, 120 blessés graves et 60 disparus, précise la journaliste Diane Schlienger en direct de Beyrouth. Absolument tous les habitants que nous avons rencontrés rejettent la faute sur la classe politique, et sur la mauvaise gestion des trente dernières années. Ils dénoncent la corruption, le clientélisme, l’absence de services publics."
Une grande manifestation populaire organisée
"Les habitants ont nettoyé Beyrouth pendant quatre jours, ils disent désormais vouloir nettoyer le Liban de ce système politique dont ils ne veulent plus, ajoute la journaliste. Une grande manifestation doit avoir lieu dans l'après-midi du samedi 8 août. Il y a un an, sur cette même place, un million et demi de personnes s’étaient rassemblées pour protester contre la crise économique."
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