Beyrouth : la peur de la pénurie
À la colère des Libanais s’ajoute la crainte d’une gigantesque pénurie. 60% de la nourriture des Libanais arrivait par le port de Beyrouth, détruit dans les explosions du 4 août. La France va envoyer des vivres et des médicaments.
Il y a trois jours encore, Mar Mikhael était l’un des quartiers les plus animés de Beyrouth, avec ses commerces et ses restaurants. Désormais, les habitants n’ont nulle part où acheter à manger. Une femme décrit le désastre : "Ici, c’était le café-restaurant, hier une des serveuses a été retrouvée morte. Derrière, c’était une épicerie, elle a été complètement détruite." Son appartement était proche du port, il a été détruit par les explosions du 4 août. Chez elle, plus rien ne fonctionne, il n’y a plus d’eau, ni d’électricité.
Les médecins manquent de produits anesthésiants et de médicaments
Les exemples de pénurie sont nombreux, les autorités sont débordées. La solidarité s’organise en attendant que l’aide humanitaire internationale se mette en place. "On distribue de la nourriture, des sandwichs, de l’eau, des dons venus de tout le pays pour notre quartier", explique un habitant. Plusieurs hôpitaux ont été détruits, endommagés ou alors submergés par l’afflux de blessés. Les médecins manquent de médicaments mais aussi des produits anesthésiants pour les opérations chirurgicales.
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