France-Liban : des liens particuliers
Emmanuel Macron a répondu aux critiques d’une partie de la classe politique libanaise. Le président français réfute toute ingérence. C’est au nom "de l’amitié entre les deux pays" qu’il justifie ses demandes de réforme.
"Parce que c’est le Liban, parce que c’est la France. Parce que c’est vous, parce que c’est nous." Ces mots d’Emmanuel Macron, à Beyrouth, jeudi 6 août, résonnent comme un condensé de ce qui lie le pays du cèdre à la France. Un pays dont les habitants prennent naturellement le président français à témoin. "Président, l’apostrophe un homme dans les rues jeudi. Le pays est en ruine. Cette clique nous a volés !" Il est le premier chef d’État à se rendre au Liban après la catastrophe. Ce déplacement est diversement apprécié en France. Certains y voient une attitude néo-colonialiste.
La présence française reste forte depuis l’indépendance
Avant Emmanuel Macron, d’autres présidents français se sont rendus au Liban en plein drame. En octobre 1983, François Mitterrand vient honorer la mémoire de parachutistes français tués dans un attentat. "Au Liban, la France reste et restera fidèle", déclare ce dernier. En Février 2005, Jacques Chirac est l’unique chef d’État occidental convié aux obsèques de Rafiq Hariri, ancien Premier ministre assassiné. En 1920, le Liban est officiellement créé, en tant que protectorat français. Après son indépendance en 1943, la présence française reste forte, à commencer dans l’enseignement. Il y a six lycées français au Liban.
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