Guerre au Proche-Orient : partir ou rester, le dilemme des Français au Liban
Nathalie Mejean a longtemps hésité, mais c'est désormais décidé. Expatriée depuis février 2024 à Beyrouth (Liban), cette Française s'apprête à rentrer dans l'Hexagone, mardi 1er octobre. Elle était venue à Beyrouth pour une mission de trois ans pour la francophonie. Mais elle a décidé de partir face aux bombardements et au grondement venu du ciel, provoqué par les drones israéliens, invisibles à l'œil nu. Nathalie Mejean compte revenir au Liban, mais elle ne sait pas quand. Au loin, le bruit sourd d'une nouvelle explosion retentit. Un appartement d'un immeuble du sud-ouest de Beyrouth vient d'être visé par les Israéliens. Il s'agit d'une frappe ciblée, selon Tsahal, sans plus de précisions.
"Pour le moment, moi, je reste"
Partir ou rester ? Franco-Libanais, Alfred Asseily, le propriétaire d'un restaurant français, est épuisé de se poser la question à chaque nouvelle crise. À contrecœur, il ferme pour un mois. Il n'y a plus de clients et les trajets sont trop risqués pour ses employés. Avec son épouse, ils sont partagés sur la décision à prendre, tant que les frappes israéliennes épargnent le quartier chrétien de Beyrouth où ils sont installés. "Pour le moment, moi, je reste", indique-t-il.
"L'ambassade de France recense actuellement les candidats au départ, avec priorité pour les cas les plus sensibles. Des rotations d'avions supplémentaires vont être mises en place dans les prochains jours, avec la compagnie nationale libanaise", indique Stéphanie Perez, envoyée spéciale à Beyrouth.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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