Liban : la colère d’une population désabusée
Entre la gestion critiquée de la crise humanitaire après l’explosion à Beyrouth et une économie en souffrance, le Liban doit désormais faire face à une population qui ne supporte plus de vivre dans de telles conditions. La classe politique est jugée comme responsable de ce marasme.
"Pendez-les" : le message est percutant et ne cesse de se répandre dans les rues de Beyrouth (Liban). Une fronde contre le gouvernement libanais s’organise et prend de l’ampleur, avec à sa tête des jeunes révoltés par une crise économique et sociale qui gangrène le pays depuis un certain temps. "Il n’y a que de la corruption et ça ne commence pas dès maintenant. Ça fait 30 ans que les mêmes têtes sont au pouvoir, 30 ans que ça n’a pas changé. Rien n’a changé", dénonce une manifestante.
La crise économique ruine le pays
Depuis le mois de mars 2020, le Liban est officiellement en faillite. Il est devenu le troisième pays le plus endetté au monde avec plus de 80 milliards d’euros de dettes publiques. La monnaie libanaise est en chute libre, sa valeur a plongé de 80% et entraîne une importante hausse des prix. C’est désormais la moitié de la population qui doit parvenir à vivre sous le seuil de pauvreté.
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