Plus de quatre jours après la double explosion à Beyrouth, plusieurs milliers de personnes ont manifesté leur colère dans la capitale du Liban. Un policier est mort et plusieurs centaines de manifestants ont été blessés dans des affrontements.
"Révolution", le mot a été scandé toute la soirée par les manifestants devant le ministère de l’Energie à Beyrouth. Les Libanais en colère ont été évacués du bâtiment et dispersés par l’armée. "L’Etat est censé nous fournir de l’électricité, mais les politiciens sont tellement corrompus qu’on en a pas", argue une manifestante. "Aucun de ces ministères ne représentent le peuple, avance un autre. Aucun des parlementaires, ni le président !"
Des lieux de pouvoir pris d’assaut
Les manifestants ont tenté de prendre possession des lieux de pouvoir, symboles de la corruption à leurs yeux. Menés par des officiers militaires à la retraite, ils ont voulu faire du ministère des Affaires étrangères leur QG. L’armée les en a empêché. "La Révolution ne s’invite pas, elle se fait par le peuple lui-même", explique un autre manifestant. Malgré les démissions de députés, de chefs de file de parti et d’un ministre, les manifestants comptent maintenir la pression.
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