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"Une course-contre-la-montre est engagée" : 55 sapeurs-sauveteurs français en route pour Beyrouth, pour aider à secourir les survivants sous les décombres

La capitale libanaise est sous le choc des explosions meurtrières survenues mardi dans son port. La France a affrété trois avions pour envoyer de l'aide militaire et de matériel sanitaire.

Article rédigé par franceinfo - Alice Kachaner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le colonel Rouquayrol de la sécurité civile briefe ses troupes avant le décollage pour Beyrouth (Liban), le 5 août à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. (ALICE KACHANER / RADIOFRANCE)

Jean Castex réunit mercredi 5 août après-midi les ministres concernés pour coordonner l’envoi de l’aide au Liban, touché mardi 4 août par deux explosions qui ont tué au moins 100 personnes et blessé 4000, selon un nouveau bilan annoncé mercredi matin par la Croix-Rouge libanaise. Trois avions sont déjà affrétés pour transporter militaires et matériel sanitaire.

"Vous allez porter assistance à cette population traumatisée et endeuillée"

À Roissy, 55 militaires de la sécurité civile ont décollé à la mi-journée pour le Liban. À leurs côtés deux médecins et deux infirmiers avec 15 tonnes de matériel sanitaire, des chiens et un drone. Ils devraient arriver vers 18 heures à Beyrouth. Avant d’embarquer, les sapeurs-sauveteurs ont été briefés par le colonel Rouquayrol qui dirige les formations militaires de la sécurité civile : "Votre mission est simple, c’est de porter assistance aux Libanais. Les victimes sont nombreuses, les dégâts sont catastrophiques. La France a toujours été une amie fidèle du Liban et là vous allez concrétiser cette amitié très forte entre nos deux pays. Vous allez porter assistance à cette population traumatisée et endeuillée".

55 militaires de la sécurité civile s'appêtent à embarquer pour le Liban, le 5 août 2020 à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. (ALICE KACHANER / RADIOFRANCE)

Une intervention similaire à celle sur un tremblement de terre

Ces hommes le savent, leur mission sur place va être très délicate. La situation est semblable à un tremblement de terre. Ces militaires sont formés pour intervenir sur ce genre de situation. De nombreux immeubles ont été soufflés, d’autres menacent de s’effondrer. Et il va falloir venir en aide aux victimes, aux survivants sous les décombres. Une véritable course-contre-la-montre est engagée, a rappelé le colonel Rouquayrol à ses troupes : "Vous allez devoir être engagés d’emblée et rapidement agir. On n’est pas là pour faire de la philosophie. Servir pour sauver, c’est votre devise et c’est ce que vous allez faire."   

Quand vous allez arriver à Beyrouth, vous allez arriver quasiment en zone de guerre donc le climat sera compliqué, l’environnement difficile mais vous êtes entraînés pour ça et je sais que vous remplirez la mission.

Le colonel Rouquayrol, de la Sécurité civile

Les équipes françaises vont travailler en collaboration avec les autorités libanaises, notamment pour une meilleure connaissance du terrain et des entreprises qui se trouvent dans cette zone portuaire. Une cargaison de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, entreposée depuis six ans dans le port de la capitale libanaise, est suspectée d’être à l’origine du drame. D’autres produits dangereux peuvent être stockés et une autre explosion n’est pas à exclure.

La Sécurité civile au secours de Beyrouth : écoutez le reportage d'Alice Kachaner

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