Guerre au Proche-Orient : après la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, les autorités libanaises peinent à contenir l'escalade des tensions
Mercredi 31 juillet, le Hezbollah a annoncé officiellement la mort d’un de ses haut-gradés, Fouad Chokr. Ce dernier a été tué mardi soir dans le tir israélien qui a touché la banlieue sud de Beyrouth. Le risque d’une riposte du Hezbollah est dans tous les esprits et les autorités libanaises peinent à contenir la situation.
Impuissantes. C’est ainsi qu’on pourrait décrire les autorités libanaises. Depuis deux ans le Liban est sans président de la République et fonctionne via un gouvernement intérimaire. Seul reste encore le chef du gouvernement, Najib Mikati. Réuni mercredi avec ses ministres après la frappe israélienne, le gouvernement démissionnaire a lancé un appel à l’aide. "Nous condamnons fermement cette attaque contre la banlieue sud de Beyrouth et craignons une aggravation de la situation si l'ensemble de la communauté internationale ne se précipite pas pour freiner cette escalade dangereuse", a réagi Najib Mikati.
Les ministres réunis sur le lieu de la frappe
Les ministres libanais se sont aussi réunis mercredi sur le lieu de la frappe. Walid Fayad, le ministre de l'Énergie, a profité de la présence des médias pour dénoncer l’opération israélienne. "Maintenant, Israël a atteint Beyrouth avec ces attaques, a-t-il déclaré. Elles sont condamnées par le Liban, son peuple, son armée, ses dirigeants et sa résistance. Nous sommes tous unis contre les agressions sionistes."
Depuis 48 heures, le Premier ministre libanais a vu défiler les représentants de Washington, de Paris, de l’ONU, des Casques bleus. Tous s’inquiètent d’une escalade dans la région et d’une potentielle riposte du Hezbollah. Seulement depuis dix mois, ni les autorités libanaises ni la diplomatie internationale n’ont permis de calmer les tensions. Chacun en a conscience, tant que la guerre à Gaza n’aura pas pris fin, la question de la stabilité au Liban restera insoluble.
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