Guerre au Proche-Orient : Israël "avait cruellement besoin de recouvrer une crédibilité dissuasive", affirme le géopolitologue Frédéric Encel
Alors que les frappes israéliennes se multiplient sur le territoire libanais, Frédéric Encel, docteur en géopolitique, revient, sur le plateau du "20 Heures", sur la montée des violences entre le Hezbollah et l'État hébreu, mardi 24 septembre. "De part et d'autre, on sait jusqu'où ne pas aller trop loin. Dans un rapport de force, vous avez toujours la possibilité de frapper plus fort. Par exemple, le Hezbollah pourrait frapper directement Tel-Aviv, (...) les Israéliens pourraient envahir le sud du pays", explique le maître de conférences à Sciences Po Paris.
Israël veut prouver sa force
Frédéric Encel estime que les deux parties auraient trop à perdre dans une telle escalade. "Regardez à quel point l'Iran n'intervient pas", ajoute-t-il. Une étape a néanmoins été franchie ces derniers temps dans la violence des attaques israéliennes. Le docteur en géopolitique explique que l'état-major du pays "avait cruellement besoin de recouvrer une crédibilité dissuasive. C'est une matière géopolitique précieuse. (...) Israël craignait qu'avec le 'coup' du Hamas (l'attaque du 7 octobre), l'ensemble de la région se dise que finalement, on pouvait frapper Israël sans trop craindre de représailles trop coûteuses."
La population libanaise serait quant à elle tiraillée entre la responsabilité qu'une partie d'elle impute au Hezbollah dans cette situation, et son rejet ferme d'Israël.
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