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Le PNF ouvre une enquête préliminaire visant le gouverneur de la banque centrale du Liban

"L'objectif final de cette procédure de biens mal acquis est la restitution des avoirs à la population libanaise qui a été spoliée", indiquent l'ONG Sherpa et le collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban, qui ont porté plainte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salamé, le 3 juin 2021. (AFP PHOTO / HO / DALATI AND NOHRA)

Le parquet national financier (PNF) a ouvert à la fin du mois de mai une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs" et "blanchiment en bande organisée" visant le gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salamé, et son riche patrimoine en Europe, a appris franceinfo lundi 7 juin de source judiciaire, confirmant une information de l'AFP.

L'ouverture de l'enquête fait notamment suite au dépôt d'une plainte par l'ONG Sherpa et le collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban, dénonçant une "affaire de biens mal acquis", comme indiqué dans un communiqué de presse daté du 3 mai. Le communiqué ne cite pas nommément le gouverneur de la banque centrale du Liban, mais Laura Rousseau, la responsable du pôle flux financiers illicites de Sherpa, a confirmé le 3 mai à Reuters qu'il était bien visé.

"Lutte contre la corruption"

"La plainte déposée vise non seulement des faits de blanchiment en lien avec l’externalisation de capitaux considérables à compter de la crise de l’automne 2019, mais également les conditions suspectes dans lesquelles ont été acquis par des responsables libanais privés ou publics ces dernières années sur le territoire français des biens immobiliers parfois très luxueux", précise le communiqué.

Pour l'ONG et le collectif, "l’objectif final de cette procédure de biens mal acquis est la restitution des avoirs à la population libanaise qui a été spoliée et la lutte contre la corruption. (…) À l’issu de cette affaire, la France devra s’assurer que les fonds mal acquis seront restitués pour servir l’intérêt général, l’amélioration des conditions de vie des Libanais, le renforcement de l’État de droit et la lutte contre la corruption".

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