Liban : en ville comme à la campagne, la population appelle à "la révolution"
Au Liban, la population ne veut plus de sa classe politique. Les manifestations de colère se multiplient. Reportage au cœur de cette révolte.
Perla Joe Maalouli est une activiste libanaise. Elle fait partie des leaders du mouvement de contestation. "Nous traversons une énorme crise économique. Les gens se suicident, ils meurent. Les pères se tuent, car ils n'arrivent pas à mettre leurs enfants à l'école. La nouvelle génération a raison aujourd'hui de se soulever et de dire non. On ne veut pas de ce système. On ne veut pas de sectarisme", explique la jeune femme. Samedi 11 janvier, lors d'une manifestation à Beyrouth (Liban), l'ambiance était à la révolution.
Coupures quotidiennes d'électricité
Ce mouvement a débuté en octobre 2019, alors que le gouvernement annonçait l'instauration d'une taxe sur les communications par WhatsApp. C'était une petite taxe, mais elle est arrivée dans un contexte économique difficile. L'État, très endetté, avait commencé à mettre en place des mesures d'austérité et elle est très mal passée. "Il faut un gouvernement d'indépendants, de personnes compétentes", réclame un manifestant. Les coupures de courant rythment le quotidien des Libanais, alors ces derniers se mobilisent devant la compagnie d'électricité. "Révolution ! Révolution ! Révolution !", crie Perla Joe Maalouli. Dans la vallée de Bisri, au sud de Beyrouth, la population gronde également contre un projet de barrage qui détruirait des dizaines de milliers d'hectares de terres agricoles..
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