Mort de Yasser Arafat : les experts français écartent à nouveau un empoisonnement
Les experts mandatés par la justice française étaient déjà parvenus à cette conclusion fin 2013. L'ancien président de l'Autorité palestinienne est mort en 2004, près de Paris.
Les analyses complémentaires ont abouti à la même conclusion. Les experts mandatés par la justice française ont une nouvelle fois écarté, lundi 16 mars, la thèse d'un empoisonnement au polonium de Yasser Arafat. L'ancien président de l'Autorité palestinienne est mort le 11 novembre 2004, à l'âge de 75 ans à l'hôpital militaire Percy (Hauts-de-Seine), près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé.
Trois juges de Nanterre sont chargés depuis août 2012 d'une information judiciaire pour "assassinat", après une plainte contre X de sa veuve, Souha Arafat, déposée à la suite de la découverte de polonium sur des effets personnels de son mari. Les experts français "maintiennent que le polonium 210 et le plomb 210 mesurés dans la sépulture de Yasser Arafat et sur les échantillons prélevés lors de son exhumation ont une origine environnementale", a annoncé lundi la procureur de Nanterre Catherine Denis.
Des conclusions françaises, russes et suisses différentes
Mort naturelle ou empoisonnement au polonium 210 ? La tombe de Yasser Arafat a été ouverte en novembre 2012. Une soixantaine d'échantillons ont été prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre les trois équipes d'experts suisses, français et russes.
En 2013, les Français ainsi qu'une équipe russe avaient déjà exclu tout empoisonnement du leader palestinien. Pour les experts français, la présence d'un gaz radioactif naturel, le radon, dans l'environnement extérieur, expliquerait ces fortes quantités. Des experts suisses avaient, eux, jugé la thèse d'un empoisonnement "plus cohérente" avec leurs propres résultats. Nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, d'avoir empoisonné Yasser Arafat avec des complicités dans son entourage.
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