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Nucléaire iranien : selon Fabius, il n'y a "aucune certitude" sur la réussite des négociations

Les négociations sur le nucléaire iranien ont été prolongées d'une journée. Et cinq ministres des Affaires étrangères ont choisi de venir à Genève.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le 8 novembre 2013 à Genève (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP)

Un accord va-t-il être trouvé sur le nucléaire iranien ? Après une décennie de blocage, les Etats-Unis , la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l'Iran se retrouvent samedi 9 novembre à Genève (Suisse) pour un troisième jour de négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.

Signe de la volonté d'aboutir à un accord, cinq ministres des Affaires étrangères (Russie, Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne) ont choisi de venir de manière impromptue en Suisse épauler leurs négociateurs. A l'origine, ces derniers ne devaient discuter que pendant deux jours. Samedi, "nous comptons parvenir au résultat à long terme qu'attend le monde entier", a résumé Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.

Fabius reste prudent

Un accord permettrait de rétablir un climat de confiance entre Téhéran, soumis à une série de sanctions internationales, et les six puissances chargées du dossier nucléaire iranien, qui soupçonnent l'Iran de vouloir acquérir l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. En échange d'un allègement de sanctions, l'Iran pourrait s'engager à suspendre en partie ou totalement son enrichissement d'uranium, actuellement mené à 3,5% et à 20% et qui, poussé à 90%, permet de créer une arme atomique.

Trois écueils, selon la délégation française, mobilisent encore les négociateurs : le devenir du stock d'uranium iranien enrichi à 20%, celui du site d'Arak où les Iraniens construisent un réacteur à eau lourde (deuxième filière avec l'enrichissement permettant de fabriquer une arme nucléaire) et "la question de la perspective d'enrichissement d'uranium pour l'Iran à plus long terme".

Mais le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, multiplie les déclarations de prudence. "Il y a un texte initial que nous n'acceptons pas (...) je n'ai aucune certitude qu'on puisse conclure à l'heure où je vous parle", a déclaré samedi matin le ministre sur France Inter. Soulevant le problème du stock d'uranium à 20% et les inquiétudes d'Israël, Laurent Fabius a estimé que "si ces questions-là ne sont pas réglées, ce ne sera pas possible". S'il veut un accord, il met en garde contre "un jeu de dupes".

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