L'Iran accuse Israël du sabotage d'un centre nucléaire et promet de se venger
Cet incident intervient alors que des efforts diplomatiques ont lieu pour remettre sur les rails l'accord international sur le nucléaire iranien.
La communauté internationale connaît un regain de tensions sur le sujet du nucléaire iranien. L'Iran a accusé Israël d'avoir saboté son usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, dimanche 11 avril, et promis de se venger et d'intensifier ses activités atomiques.
Les circonstances de l'attaque, son mode opératoire et l'étendue des dégâts causés sont flous. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, a déclaré lundi matin qu'il était encore "trop tôt" pour évaluer les dégâts de ce qu'il a qualifié d'acte de "terrorisme" ayant endommagé un certain nombre de centrifugeuses dites de première génération utilisées pour enrichir de l'uranium. "La réponse de l'Iran sera la vengeance contre le régime sioniste au moment et à l'endroit opportun", a-t-il affirmé.
Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, a toutefois semblé minimiser l'événement en déclarant lundi que "le centre de distribution d'électricité" de l'usine de Natanz, dans le centre du pays, avait été touchée par une "petite explosion", vers "cinq heures du matin" dimanche. Il a fait état de dégâts "rapidement" réparables.
Des pourparlers en cours sur l'accord de 2015
L'usine d'enrichissement située au sein du complexe nucléaire de Natanz est celle où Téhéran a mis en service, ou a commencé à tester, samedi, de nouvelles cascades de centrifugeuses avancées. Ces machines offrent à l'Iran la possibilité d'enrichir plus vite et en plus grande quantité de l'uranium, dans des volumes et à un degré de raffinement interdits par l'accord censé encadrer le programme nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne.
Cet incident intervient alors que des efforts diplomatiques ont lieu pour remettre sur les rails l'accord international sur le nucléaire iranien, dénoncé unilatéralement en 2018 par les Etats-Unis, qui ont rétabli des sanctions qui avaient été levées en vertu de ce pacte. En riposte, l'Iran s'est affranchi depuis 2019 de la plupart des engagements clés limitant ses activités nucléaires. L'Union européenne et la Russie, qui participent à ces efforts diplomatiques, ont dit espérer que ceux-ci ne soient pas réduits à néant par l'"incident" de Natanz.
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