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Nucléaire iranien : l'Arabie saoudite développera son propre arsenal si l'Iran le fait aussi

Ryad n'a jamais caché ses réserves vis-à-vis de l'accord international sur le nucléaire iranien, signé en 2015. Mardi, l'Arabie saoudite a immédiatement applaudi l'annonce du retrait des Etats-Unis de cet accord. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, le 29 avril 2018 à Ryad (Arabie Saoudite).  (FAYEZ NURELDINE / AFP)

Vers un arsenal nucléaire en Arabie Saoudite ? C'est ce qu'a laissé penser le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, mercredi 9 mai, au lendemain de l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien. Ryad développera son propre arsenal nucléaire si l'Iran reprend le sien, a prévenu Adel al-Jubeir, auprès de la chaîne américaine CNN.  

"Si l'Iran se dote d'une capacité nucléaire, nous ferons tout notre possible pour faire de même", a déclaré le ministre, alors qu'il était interrogé sur l'éventualité que Ryad "construise sa propre bombe" si Téhéran utilisait le retrait américain pour reprendre son programme nucléaire. 

L'Arabie saoudite, qui n'a jamais caché ses réserves vis-à-vis de l'accord passé en 2015 entre l'Iran et six puissances mondiales, a immédiatement applaudi mardi l'annonce faite par le président Donald Trump, son grand allié.

Une "déclaration de guerre"

Au lendemain de l'annonce américaine, l'Arabie saoudite a été la cible d'une nouvelle salve de missiles balistiques tirés par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran.

"Ces missiles sont de fabrication iranienne et livrés aux Houthis. Un tel comportement est inacceptable", a estimé le ministre saoudien des Affaires étrangères sur CNN. "Cela bafoue les résolutions des Nations unies au regard des missiles balistiques. Et les Iraniens doivent être tenus responsables pour cela."

"Nous essayons d'éviter à tout prix une action militaire directe contre l'Iran mais l'Iran ne peut pas continuer à se comporter ainsi. Cela représente une déclaration de guerre", a poursuivi Adel al-Jubeir.

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