Jean-Yves Le Drian en visite en Irak : "Pour l'instant, nous sommes là et nous restons"
Le ministre des Affaires étrangères se rend à Bagdad lundi et mardi afin de rassurer les Irakiens sur le maintien de l'objectif français : continuer la lutte contre l'Etat islamique.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rend à Bagdad lundi 14 et mardi 15 janvier, près d’un mois après l’annonce par Donald Trump d’un retrait américain de Syrie. Une décision confirmée le 9 janvier par le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en Irak. La France s'y rend à son tour pour afficher son soutien aux Irakiens. Les Etats-Unis s’en vont, mais vous pouvez compter sur la France dans la guerre contre le groupe Etat islamique : c'est en substance ce que Jean-Yves Le Drian vient dire en Irak.
L’annonce par Donald Trump du retrait des quelque 2 000 soldats américains présents en Syrie a sidéré Paris. "Nous avons appris le retrait des Etats-Unis de Syrie de manière très brutale. Nous avons fait savoir aux Etats-Unis que nous ne comprenions pas cette rapidité parce que Daech n'est toujours pas vaincu en Syrie", déclare le ministre français des Affaires étrangères
Le groupe Etat islamique (EI) n'est pas vaincu non plus en Irak. Des cellules jihadistes se reforment. Des attentats surviennent à nouveau. Les Américains promettent un retrait progressif, mais ils ont commencé ces derniers jours à évacuer leurs troupes de Syrie.
Pour le moment, assure Jean-Yves Le Drian, deuxième contributeur de la coalition internationale contre l'EI, n’abandonne pas le combat, ni en Syrie, ni en Irak.
La France est présente en Irak, la coalition aussi. La coalition se réunira à Washington au mois de février pour décider de la suite de son action.
Jean-Yves Le Drianà franceinfo
"Donc, pour l'instant, nous sommes là et nous restons", martèle le ministre français. Mais que peut faire Paris sans l’appui des Etats-Unis ? Son objectif est d’assurer un retrait américain coordonné avec les autres acteurs de la région, ne pas lâcher notamment les alliés kurdes syriens.
L’Irak, où opèrent déjà des soldats américains et français, est plus que jamais un pivot de la guerre contre les jihadistes.
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