L'armée syrienne repousse l'Etat islamique à Palmyre, mais la menace demeure sur le site antique
Repoussés du nord de la ville, les jihadistes se trouvaient cependant toujours à un kilomètre du célèbre site archéologique de Palmyre, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'armée syrienne a remporté une victoire, mais la menace demeure. Les forces du régime de Damas ont chassé, dimanche 17 mai, les membres de l'Etat islamique (EI) "de la plupart des quartiers" du nord de la ville antique de Palmyre, où ils étaient entrés samedi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après cette même source, les combats ont fait au moins 29 morts parmi les jihadistes et 23 parmi les membres des forces gouvernementales.
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"L'attaque de l'Etat islamique a été avortée et les jihadistes ont été chassés des périphéries nord et est de [Palmyre]", confirme à l'AFP Talal Barazi, le gouverneur de Homs, province du centre de la Syrie dont fait partie cette ville vieille de plus de 2 000 ans. Selon lui, l'armée a repris une série de sites stratégiques, dont des collines, des barrages et la tour de la radio-télévision, dans le nord-ouest de la ville.
Les jihadistes ne sont qu'à un kilomètre
Pour autant, les combattants de l'Etat islamique se trouvaient toujours ce dimanche à un kilomètre du célèbre site archéologique de Palmyre, situé dans le sud-ouest de cette oasis. Les ruines monumentales de ce qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique sont inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco.
Du fait de cette importance culturelle, Palmyre attire l'attention des médias du monde entier et a poussé l'Unesco à appeler le Conseil de sécurité de l'ONU à agir pour la préserver. La ville est donc importante pour la propagande des jihadistes, en plus d'être stratégique pour l'EI, car elle ouvre sur le grand désert syrien.
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