Attentat de Vienne : le chancelier autrichien appelle l'UE à lutter davantage contre "l'islam politique"
Sebastian Kurz a dénoncé, mardi, une "idéologie" qui représente un "danger" pour le "modèle de vie européen".
Ce qu'il faut savoir
Au lendemain de l'attentat de Vienne, Sebastien Kurz réclame un sursaut européen. Le chancelier autrichien a appelé l'Union européenne, mardi 3 novembre, à lutter davantage contre l'"islam politique", une "idéologie" qui représente un "danger" pour le "modèle de vie européen", selon lui. "L'UE doit beaucoup plus se concentrer à l'avenir sur le problème de l'islam politique", a-t-il affirmé.
L'Etat islamique revendique l'attentat. Le groupe terroriste a affirmé, mardi, que l'attaque avait été perpétrée "par un combattant de l'Etat islamique", "soldat du califat". Dans son communiqué publié par son agence de propagande Amaq, l'organisation dévoile la photo d'un homme barbu présenté comme étant l'auteur de l'attaque et désigné comme "Abu Dagnah Al-Albany".
L'enquête avance. Dix-huit perquisitions ont été réalisées et 14 personnes ont été interpellées en Autriche, a indiqué, mardi, le ministre de l'Intérieur, Karl Nehammer. L'enquête a également pris une dimension internationale avec l'arrestation de deux Suisses de 18 et 24 ans par la police de Zurich à Winterthour, dans le nord de la Suisse.
Une attaque menée en solitaire ? Il n'y a pas de preuve à ce stade de l'existence d'un deuxième assaillant, a fait savoir, mardi, le gouvernement autrichien. Auparavant, il avait assuré qu'au moins un autre suspect était en fuite et la police avait évoqué plusieurs suspects armés.
L'assaillant abattu avait tenté de rejoindre la Syrie. Agé de 20 ans, le terroriste avait été condamné en 2019 pour avoir tenté de rejoindre la Syrie. Il avait réussi à "tromper" le programme de déradicalisation et ceux qui étaient chargés de son suivi, selon le ministre de l'Intérieur.
Quatre morts et quinze personnes hospitalisées. Parmi les quatre victimes figurent un homme et une femme âgés, un jeune passant et une serveuse, a précisé le chancelier Sebastian Kurz. Quinze personnes restaient hospitalisées mardi, dont trois dans un état critique, selon l'association hospitalière de Vienne.
Emmanuel Macron appelle à une réponse européenne. Le président français s'est rendu mardi à l'ambassade d'Autriche à Paris, pour apporter "son soutien inconditionnel au peuple autrichien" et appeler à une réponse européenne contre "des ennemis qui s'attaquent à ce qu'est l'Europe". "Nous ferons tout, en Européens, pour nous tenir ensemble, combattre ce fléau qu'est le terrorisme et, ensemble, avancer sans rien céder d'aucune de nos valeurs", a-t-il déclaré, après avoir signé le registre de condoléances.
L'Allemagne renforce ses contrôles aux frontières. Des contrôles renforcés ont été mis en place à la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche après l'attaque à Vienne, a indiqué mardi la police allemande. Ces contrôles frontaliers sont considérés comme une "priorité tactique" par la police fédérale, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police allemande.