Le gouvernement veut que les jihadistes françaises arrêtées au Kurdistan syrien soient "jugées là-bas" si leurs droits sont respectés
Au moins deux françaises parties combattre dans la zone irako-syrienne ont demandé leur transfert en France.
Les femmes jihadistes françaises arrêtées dans le "Kurdistan syrien" seront "jugées là-bas", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, jeudi 4 janvier sur RMC et BFMTV. Mais à une condition : que les institutions judiciaires locales soient "en capacité d'assurer un procès équitable" avec des "droits de la défense respectés". Mercredi, deux Françaises jihadistes, dont Emilie König, ont demandé à être rapatriées en France pour être jugées.
Emilie König, figure du jihadisme français très active dans le recrutement sur les réseaux sociaux, a été arrêtée en Syrie par les forces kurdes, affirmaient des sources antiterroristes à France 2 mardi. RMC affirmait alors que "près d'une dizaine de Françaises et leurs enfants auraient également été arrêtés ces dernières semaines".
En novembre, Macron voulait des décisions "au cas par cas"
Mercredi, elle a demandé à être rapatriée et jugée en France, par l'intermédiaire de son avocat. Elle "se tient à la disposition de la justice (...) dans un esprit de coopération" assure ce dernier. "Qu'ils la rapatrient", demande dans une interview à France 2 sa mère, qui dit avoir écrit au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. "Ou s'ils ne veulent pas la rapatrier, qu'ils rapatrient au moins les petits" : Emilie König a eu trois enfants en Syrie.
Toujours mercredi, une autre jihadiste française a demandé son transfert en France avec ses deux enfants pour "répondre de ses actes", écrit son avocate Marie Dosé dans un courrier à Emmanuel Macron. "Toutes celles qui sont parties et qui sont françaises, c'est notre échec, notre histoire, c'est à nous de les juger", estime cette dernière, jeudi, sur franceinfo.
En novembre, dans un entretien à France 2, Emmanuel Macron avait évoqué la question du retour en France des jihadistes. "Pour les femmes et les enfants, ce sera du cas par cas, en fonction des situations", affirmait-il.
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