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Neuf enfants de jihadistes, dont des petits-neveux et petites-nièces des frères Clain, viennent d'atterrir en France

Ils sont arrivés, avec les mères, mardi matin à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, selon les révélations de France Inter. Les enfants ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance.

Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
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Une patrouille de sécurité escorte deux femmes soupçonnées d'être membres de l'Etat islamique, dans le camp al-Hol au nord de la Syrie, le 23 juillet 2019. (illustration) (DELIL SOULEIMAN / AFP)

Neuf enfants de jihadistes, âgés de 3 à 13 ans, ont atterri en France, mardi 24 septembre au matin à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, avec leurs mères respectives, a appris France Inter. Les deux femmes jihadistes ont été placées en garde à vue. Une troisième femme, la belle-mère de Jennifer Clain, a également été arrêtée à la descente de l'avion. Cinq des neuf enfants sont des petits-neveux et petites-nièces de Fabien et Jean-Michel Clain, les médiatiques jihadistes qui avaient enregistré la revendication des attentats du 13 novembre 2015. Les enfants ont tous été placés auprès de l’Aide sociale à l’enfance.

Parmi les femmes jihadistes arrêtées, on trouve Jennifer Clain, la nièce de Fabien et Jean-Michel Clain, tous les deux déclarés morts après une frappe de la coalition en février dernier. Jennifer Clain fuyait la Syrie avec ses cinq enfants quand elle a été arrêtée en juillet dernier à la frontière turco-syrienne. Son mari, Kevin Gonot, venait alors d'être condamné à mort en Irak pour avoir rejoint les rangs de Daech.

Une enquête pour association de malfaiteurs terroristes

Au moment de son arrestation, Jennifer Clain était accompagnée de sa belle-mère Christine Allain, 61 ans. Avec elles se trouvait également Maïalen Duhart, la femme de Thomas Collange, demi-frère de Kevin Gonot. Cette dernière a alors également été placée en centre de rétention, en Turquie, avec ses quatre enfants. Enfin, en accord avec un protocole signé par la France, les femmes jihadistes et leurs enfants ont ensuite été expulsés vers leur pays d'origine.

En arrivant à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle mardi matin, les femmes ont été placées en garde à vue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Leur garde à vue peut durer 96 heures, puisqu'il s'agit d'une enquête pour association de malfaiteurs terroristes.

Quant aux enfants, ils ont été séparés des mères avant d'être confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE) de Seine-Saint-Denis. L’ASE 93 prend déjà en charge depuis plusieurs années d’autres neveux et nièces des frères Clain, précise également France Inter. Plus de 130 enfants de parents jihadistes sont déjà rentrés en France.

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