Persécutés dans leur pays, onze chrétiens d'Irak arrivent en France
Ils ont atteri, jeudi, à l'aéroport de Roissy. Ils bénéficient de visas d'asile. Le 28 juillet, le gouvernement français avait déclaré vouloir favoriser l'accueil de cette communauté opprimée.
Onze Irakiens de confession chrétienne, persécutés par l'Etat islamique et bénéficiaires de visas d'asile sont arrivés, jeudi 7 août, à l'aéroport de Roissy, à Paris. Selon l'Association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), qui les a accueillis, il s'agit des premiers chrétiens d'Irak à bénéficier de ce statut depuis que le gouvernement français a annoncé, le 28 juillet, vouloir favoriser leur accueil dans l'Hexagone.
Les bras chargés de valises et les yeux pour certains embués de larmes, ces onze réfugiés, membres d'une seule et même famille, se sont dit "soulagés" d'être arrivés en France, décrivant la situation des chrétiens d'Irak comme "catastrophique". "La situation pour les chrétiens d'Irak est désastreuse. On nous traite de mécréants", raconte Nabeel Yonan Yousif, 53 ans, en remerciant "le gouvernement français" pour l'octroi des visas d'asile.
Pessimistes sur un éventuel retour en Irak
Les onze Irakiens seront hébergés dans un premier temps au foyer de France terre d'asile à Créteil (Val-de-Marne) puis dans un Centre d'accueil de demandeurs d'asile, peut-être à Toulon (Var), où ils ont de la famille. Interrogé sur un éventuel retour en Irak, Nabeel Yonan Yousif s'est dit pessimiste, au vu de la situation. "Si on arrive à s'intégrer en France, ce sera la meilleure solution. Mais on n'oubliera pas notre pays", a-t-il déclaré.
Originaires de Mossoul, ces chrétiens sont des parents de l'archevêque Monseigneur Faraj Raho, qui avait été enlevé et assassiné le 13 mars 2008 dans cette ville. D'après Elish Yako, secrétaire général de l'AEMO et membre de la Coordination chrétiens d'Orient en danger (CHREDO), ils avaient déposé leur demande de visa bien avant le 28 juillet mais l'annonce du gouvernement "a peut-être accéléré le traitement de leur dossier".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.