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Syrie : le régime et l'Etat islamique coupables d'attaques chimiques, selon l'ONU

Des enquêteurs mandatés par les Nations unies affirment que l'armée syrienne a mené deux attaques chimiques en avril 2014 et mars 2015 et que le groupe jihadiste a utilisé du gaz moutarde en août 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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De la fumée s'élève au-dessus des abords de Marea dans la région d'Alep (Syrie), le 1er septembre 2015 après des combats entre les rebelles syriens et les jihadistes de l'Etat islamique. (ZAKARIYA AL-KAFI / AFP)

Des accusations lourdes. En Syrie, des hélicoptères de l'armée syrienne ont mené deux attaques au chlore dans deux villes de la province d'Idlib, à Talmenes le 21 avril 2014 et à Sarmine le 16 mars 2015. Quant aux jihadistes de l'Etat islamique, ils ont utilisé du gaz moutarde au soufre à Marea, dans la province d'Alep, le 21 août 2015. Telles sont les conclusions des enquêteurs mandatés par l'ONU dans un rapport dévoilé mercredi 24 août.

D'hypothétiques sanctions internationales

L'enquête a été menée conjointement par les Nations unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. Les investigations ont porté sur neuf attaques menées dans sept régions de Syrie, où une précédente enquête avait déjà établi que des substances chimiques avaient probablement été utilisées. Elles ont duré un an. Les enquêteurs n'ont néanmoins pas réussi à établir de responsabilité claire pour les six autres attaques.

Les conclusions de cette enquête ouvrent la voie à l'adoption de sanctions internationales ciblées. Mais à la condition que le Conseil de sécurité adopte une nouvelle résolution. Un débat susceptible de donner lieu à un nouveau bras de fer entre les cinq membres permanents, avec d'un côté la Russie, qui soutient militairement Bachar Al-Assad, et la Chine, et de l'autre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. 

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