Plusieurs milliers de personnes, dont des islamistes, ont manifesté dimanche à Casablanca et Rabat
Ils répondaient à l'appel à manifester du Mouvement du 20 février qui revendique des changements politiques et une plus grande justice sociale.
Né début 2011, le Mouvement du 20 février regroupe des islamistes du groupe Justice et bienfaisance, mouvement illégal mais toléré, des "cyber-militants" indépendants et des militants d'extrême-gauche.
A Casablanca, dans le quartier populaire d'Oulfa, plus de 8.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, ont scandé pacifiquement des slogans hostiles à la classe politique marocaine, réclamant "moins de corruption et une répartition équitable des richesses".
"Non au cumul de la fortune et du pouvoir", "La souveraineté au peuple", "Nous voulons plus d'égalité", scandaient les manifestants, encadrés par un imortant dispositif policier.
A Rabat, la capitale du royaume, plus d'un millier de personnes dont des islamistes ont également manifesté à la place Bab El Had, dans le centre ville. Quelques dizaines de contre-manifestants, brandissant des drapeaux et des portraits du roi Mohammed VI, ont également défilé sans d'incidents.
A Tanger, dans le nord, des manifestations étaient également prévues dans la soirée, notamment dans le quartier populaire de Beni Makada.
Ces manifestations interviennent dix jours après un référendum populaire sur une réforme constitutionnelle proposée par le roi et adoptée à plus 98% les Marocains.
Le mouvement du 20 février avait appelé au boycott de ce référendum, à l'instar de trois petits partis de gauche et d'un syndicat.
Le nouveau texte constitutionnel renforce les pouvoirs du Premier ministre et du parlement tout en préservant la prééminence politique et religieuse du roi. Il prévoit également des réformes renforçant l'Etat de droit et l'indépendance de la justice.
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