Riposte d'Israël sur l'Iran : "Les Israéliens ont choisi la formule minimum", estime l'ancien colonel Peer de Jong

D'après le spécialiste, les Israéliens n'ont pas visé les cibles stratégiques en Iran pour ne pas froisser les États-Unis, qui n'ont pas donné leur feu vert pour utiliser du matériel américain.
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le 26 octobre à Tel Aviv. (- / GPO)

"Les Israéliens ont choisi la formule minimum, qui leur permet de se concentrer sur les opérations à Gaza et au Liban et d’éviter l'ouverture d’un autre front avec l’Iran", analyse Peer de Jong, ancien colonel des troupes de marine, invité de franceinfo samedi 26 octobre, alors qu'Israël a mené une série de frappes sur l'Iran, en réponse à l'offensive iranienne en Israël un mois plus tôt. 200 missiles avaient été tirés sur Israël, provoquant de "faibles dégâts", rappelle le vice-président de l’institut Themiis, dédié aux problématiques de paix et de sécurité.

L'Iran ne répondra pas, d'après le spécialiste

Peer de Jong estime que l'Iran ne répondra pas à ces tirs, car le pays "n'a aucun intérêt à relancer la machine et à être considéré comme un agresseur". Riposter de nouveau serait prendre le risque que l'armée israélienne décide cette fois "de frapper des cibles plus stratégiques comme des sites militaires, nucléaires ou des raffineries de pétrole" selon le spécialiste.

Si Israël n'a pas visé ces sites stratégiques, c'est notamment pour s'assurer du soutien continu des États-Unis, analyse Peer de Jong. "Les Américains n'ont pas donné le feu vert aux Israéliens pour utiliser du matériel américain" pour tirer sur ces sites-là, dit-il. Israël étant dépendant des États-Unis pour l'approvisionnement de leurs armes, elle doit ainsi se soumettre aux injonctions américaines, l'emploi de leur matériel étant "déterminant dans la guerre d'Israël au Liban sud et à Gaza", précise Peer de Jong.

Ce samedi matin, la Maison Blanche a appelé Téhéran à "cesser ses attaques" contre Israël afin de rompre le cycle de la violence. La situation reste "extremement tendue", s'inquiète Peer de Jong et "la moindre allumette ferait sauter le tonneau de poudre."

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