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Une centaine d'opposants syriens ont tenus une réunion publique lundi à Damas

Réunis dans un hôtel de la capitale, les participants ont affirmé leur "soutien au soulèvement populaire pacifique en faveur d'un passage à la démocratie"."C'est un événement important, la première réunion de ce genre depuis des décennies", a souligné le département d'Etat américain.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manifestants kurdes contre le régime syrien à Arbil, le 27 juin 2011 (AFP/SAFIR HAMED)

Réunis dans un hôtel de la capitale, les participants ont affirmé leur "soutien au soulèvement populaire pacifique en faveur d'un passage à la démocratie".

"C'est un événement important, la première réunion de ce genre depuis des décennies", a souligné le département d'Etat américain.

Non affiliés à un parti politique, ces intellectuels ont souligné leur refus "de toute intervention étrangère dans les affaires de la Syrie" et appelé à faire prévaloir "l'intérêt de la patrie et la liberté du citoyen".

Ces opposants -dont plusieurs ont déjà été emprisonnés pour leurs opinions- ont condamné le "recours à l'option sécuritaire pour régler la profonde crise politique structurelle dont souffre la Syrie".

Une cinquantaine de manifestants favorable à Bachar al-Assad ont défilé devant l'hôtel mais aucune arrestation n'a été rapportée. Aucune présence policière n'était visible dans les alentours.

"Il y a deux chemins, le premier clair et non négociable qui va vers une transition pacifique vers un régime démocratique et qui sauvera notre peuple et notre pays. Il y a un autre chemin qui conduit vers l'inconnu et détruira tout le monde", a affirmé Mounzer Khaddam, président de la réunion.

Les participants, réunis sous le slogan "La Syrie pour tous à l'ombre d'un Etat démocratique civil", tentent de parvenir à "une vision sur la manière de mettre fin à la tyrannie et pour une transition pacifique vers l'Etat espéré", a encore déclaré M. Hussein, détenu de 1984 à 1991 pour son appartenance au Parti de l'action communiste (interdit).

Evolution de la Constitution?
"Il faut élaborer une constitution pour un système multipartite en Syrie", a indiqué l'écrivain Michel Kilo. Selon cet auteur, qui a purgé une peine de trois ans de prison pour avoir signé une déclaration contestée par le régime, l'opposition pourrait être autorisée à publier prochainement un journal.

En écho, le régime a appelé "les forces, les intellectuels et les personnalités politiques à participer à une réunion le 10 juillet prochain pour débattre notamment des amendements prévus de la Constitution", selon l'agence officielle Sana.

La rencontre du 10 juillet s'inscrit dans la promesse, faite le 20 juin par le président Assad, d'ouvrir un "dialogue national" qui, avait-il dit, "pourrait aboutir à des amendements à la Constitution ou à une nouvelle Constitution".

Promesses et répression, une tactique habituelle

Depuis le début de la contestation, le régime souffle le chaud et le froid, alternant promesses d'ouverture, non tenues, et répression féroce.

Ainsi, l'armée a étendu ce week-end son ratissage à la frontière avec le Liban et plusieurs arrestations d'opposants ont été rapportées à travers le pays dimanche soir par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Environ 300 étudiants arrêtés la semaine dernière à Alep (nord), deuxième ville de Syrie, ont par ailleurs été déférés dimanche devant la justice, accusés d'avoir commis des "actes de sabotage" et proféré des "insultes contre le président", a indiqué lundi à l'AFP Radif Moustapha, président du Comité kurde des droits de l'Homme.

Depuis le début de ce mouvement de contestation inédit, le 15 mars, 1.342 civils ont été tués et 343 policiers et soldats, selon le dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG basée à Londres.

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