Yémen : Alain Goma, le prisonnier oublié ?

À 54 ans, Alain Goma était parti en solitaire pour réaliser un rêve : rejoindre Calcutta (Inde) à la voile. Mais début juin, une avarie en Mer Rouge oblige ce baroudeur à gagner le port le plus proche, au Yémen. Il se retrouve séquestré par les miliciens houthis qui le prennent pour un espion. Sa sœur vit depuis dans l'angoisse. En trois mois, Christine Goma a pu le joindre seulement deux fois par téléphone, grâce aux autorités françaises. "Il était remonté, l'entretien devait tenir vingt-cinq minutes, mais au bout d'une minute, le gardien lui a dit 'stop'".

"Il s'agit d'un otage"

Le Yémen est en proie à une violente guerre civile. D'une part, le régime soutenu par une coalition menée par l'Arabie saoudite, de l'autre, les Houthis, qui détiennent Alain Goma à Sanaa (Yémen). La France a dépêché un ambassadeur sur place, qui l'a rencontré. Pour le quai d'Orsay il s'agit d'un détenu, mais pas pour Sébastien Nadot député de la majorité : "Il s'agit d'un otage", affirme-t-il. Très inquiète pour sa santé, sa sœur en appelle désormais au président de la République. Christine Goma attendait beaucoup d'une conférence pour la paix ouverte la semaine dernière à Genève, en Suisse, qui s'est soldée par un échec.