Yémen : le CICR s'inquiète des ravages du choléra
Après plus de deux ans de conflit, le Yémen doit faire face au choléra qui ravage le pays. Sur place, les représentants du CICR tirent la sonnette d'alarme.
Malgré le léger recul de l'épidémie, le choléra fait des ravages au Yémen. Les représentants du CICR sont actuellement sur place pour faire un point sur la situation. Près de 400 000 Yéménites ont contracté la maladie en quelques mois et 1 800 personnes en sont mortes. Depuis le mois de mai, 27 personnes meurent chaque jour du choléra.
La maladie s'est propagée car les Yéménites sont épuisés et affaiblis par plus de deux ans de conflit. Un habitant sur deux ne mange pas à sa faim et 2 millions d'enfants souffrent de "malnutrition aigüe", selon l'ONU. Lorsque ces populations vulnérables veulent se tourner vers les hôpitaux ou les centres de soins, il leur est difficile de trouver une aide : la guerre a détruit la moitié des installations sanitaires.
"La situation continue à se détériorer"
"Le Yémen n'a plus d'eau potable courante, n'a plus d'électricité qui fait fonctionner les stations de traitement et de pompage d'eau, les hôpitaux, déplore Robert Mardini, le responsable régional du CICR au Moyen-Orient. Dans toutes les villes, la poubelle s'accumule dans les rues, autour des hôpitaux. Et la poubelle est évidemment un vecteur prodigieux pour la propagation de la maladie. À cela, on ajoute que seulement 30 % de médicaments et de matériel médical entrent au Yémen aujourd'hui. Tous ces facteurs sont des facteurs aggravants d'une situation qui continue à se détériorer."
La Croix-Rouge internationale demande aux parties en guerre au Yémen de respecter les conventions de Genève : faciliter le travail des humanitaires, le transfert des médicaments et ne pas viser les hôpitaux et les ambulances.
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