Yémen : les armées française, américaine et indienne ont secouru un pétrolier britannique frappé par les houthis

Les forces américaines ont frappé tôt un site des rebelles houthis au Yémen, samedi 27 janvier, après une attaque de ces derniers contre un pétrolier britannique qui a "pris feu" dans le golfe d'Aden. "A environ 3h45 locales, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a mené une frappe contre un missile antinavire Houthi qui s'apprêtait à être lancé en mer Rouge", précise un message posté sur X, ajoutant que ce missile présentait une "menace imminente" pour les destroyers américains et les navires marchands dans la région.

Les rebelles proches de l'Iran, qui multiplient les attaques contre la marine marchande en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, avaient annoncé, la veille, avoir tiré des "missiles" contre un "pétrolier britannique, le Marlin Luanda", ajoutant que le navire, "touché de plein fouet, avait pris feu". La France, les Etats-Unis et l'Inde ont conjointement "porté assistance" au pétrolier, précise l'armée française.

Cette nuit dans le golfe d’Aden, un dispositif 🇫🇷🇺🇸🇮🇳 a porté assistance au pétrolier Marlin Luanda 🇲🇭, frappé par un missile provenant du Yémen.
La sûreté maritime et la sauvegarde de la vie humaine en mer seront toujours une priorité. https://t.co/XaXtfCyV3F pic.twitter.com/5i1VMXTrGy

— Armée française - Opérations militaires (@EtatMajorFR) January 27, 2024

La frégate Alsace, alors en patrouille à une centaine de kilomètres, est intervenue "immédiatement", suivie par la frégate américaine USS Carney, précise un communiqué du commandement maritime de la zone Océan indien. Une frégate indienne, Visakhapatnam , est ensuite arrivée sur les lieux. Ces renforts ont permis de fournir de "grandes quantités d'émulseur" afin de lutter contre le feu d'hydrocarbures, poursuit le commandement maritime français de la zone, et les flammes ont finalement été maîtrisées après vingt heures de lutte. Le groupe Trafigura qui exploite le Marlin Luanda, a déclaré samedi qu'aucune victime n'était à déplorer. 

Depuis novembre, les rebelles Houthis ont tiré de nombreux missiles et drones au large du Yémen, disant viser les navires liés à Israël en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire bombardé et assiégé par l'armée israélienne depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre. En réponse, les forces américaines, parfois conjointement avec le Royaume-Uni, ont mené des séries de frappes visant les houthis dans le but de les dissuader de continuer à attaquer les navires marchands, sans succès pour l'instant.