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Projet Pegasus : "Des faits extrêmement choquants, il y aura des demandes d'éclaircissements", réagit Gabriel Attal

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Selon l'enquête menée par Forbidden Stories et ses partenaires, dont Radio France, le Maroc a utilisé le logiciel espion Pegasus pour surveiller des journalistes et des patrons de presse au Maroc mais aussi en France.

Ce sont "des faits extrêmement choquants qui, s'ils sont avérés, sont extrêmement graves", a réagi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, lundi 19 juillet sur franceinfo, après les révélations sur le projet Pegasus.

>>> Projet Pegasus : en France comme au Maroc, des journalistes ciblés par Rabat

De nombreux Etats utilisent ce logiciel espion pour cibler des militants, des journalistes ou encore des politiques, dont des Français, selon une investigation planétaire menée par un Consortium international de journalistes crée par Forbidden Stories, auquel participe la cellule investigation de Radio France. 

Le logiciel espion a notamment été utilisé par le Maroc pour surveiller des journalistes et des patrons de presse au Maroc mais aussi en France. Deux journalistes de Mediapart, Lénaïg Bredoux et Edwy Plenel, ont été visés par le logiciel. Le Journal en ligne a d'ailleurs indiqué vouloir déposer plainte auprès du procureur de la République de Paris.

Le gouvernement est "extrêmement attaché à la liberté de la presse"

"Il y aura des demandes d’éclaircissements", ajoute Gabriel Attal, sans préciser si ces demandes allaient être formulées auprès du Maroc, soupçonné d'avoir espionné des journalistes français. "Je ne peux pas vous faire d’annonce précise" ce lundi, mais "évidemment qu’on ne regarde pas ces sujets-là à la légère", déclare le porte-parole du gouvernement.

Gabriel Attal a également rappelé que la France n'était "pas partie prenante de ce logiciel" et que "nos techniques de renseignement sont évidemment autorisées par la loi". Le gouvernement est "extrêmement attaché à la liberté de la presse" et "c’est très grave d’avoir des techniques qui visent à nuire à la liberté des journalistes, leur liberté d’enquêter et d’informer", insiste-t-il.

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