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Qui sont les eunuques indiens ?

Article rédigé par Elodie Drouard
France Télévisions
Publié Mis à jour

En Inde, on les appelle les hijras. Un incendie a ravagé un de leurs refuges dimanche 20 novembre à New Delhi. Rassemblés en communautés, ces eunuques indiens, plus vraiment hommes et pas vraiment femmes, alimentent tous les fantasmes. 

En Inde, on les appelle les hijras. Rassemblés en communautés, ces eunuques indiens, plus vraiment hommes et pas vraiment femmes, seraient environ un million. Alors qu'un incendie à New Delhi a ravagé un de leurs refuges dimanche 20 novembre, rapporte La Presse.ca, retour sur le quotidien de ces personnes qui suscitent tous les fantasmes.

Issus de toutes les castes de la société indienne, les Hijras sont souvent des hommes qui ne se reconnaissent pas en tant que tel et ont décidé de se faire émasculer. (LAKSHMAN / AP / SIPA)
Ils existeraient depuis environ quatre siècles. Au temps des maharajas, les Hijras étaient employés pour garder les harems. (DANISH SIDDIQUI / REUTERS)
Aujourd'hui ils sont considérés comme des parias. (SIPA)
Très craints, la légende raconte que leur castration leur confère un pouvoir de fertilité. (GAUTAM SINGH / AP / SIPA)
Ils vivent en communautés très structurées et travaillent pour un gourou. (RUPAK DE CHOWDHURI / REUTERS)
Et même lorsqu'un Hijira se marie avec un homme, il continue à travailler pour sa communauté. (SIPA)
Les Hijras vouent un culte à la déesse Bahuchara Mata auquelle ils tentent de ressembler. (AMIT DAVE / REUTERS)
Lorsqu'ils rejoignent la communauté, ils se font émasculer au cours d'une cérémonie très secrète bénie par leurs sœurs. (DESMOND BOYLAN / REUTERS)
L'ablation des testicules et du pénis est considérée comme une seconde naissance. (KRISHNENDU HALDER / REUTERS)
Elle est exécutée à vif, avec un couteau et sans anesthésie hormis un peu d'alcool et de drogues. (INDRANIL MUKHERJEE / AFP)
Officiellement, la castration est interdite en Inde depuis 1880. (AMIT DAVE / REUTERS)
On estime que 70% des Hijras ne sont pas castrés et se contentent de prendre des hormones pour leur donner une apparence plus féminine. (SIPA)
Les Hijras ne sont pas reconnus par la loi indienne. Ils n'ont pas le droit de vote, ni le droit de se marier ou d'avoir de pièces d'identité. (TANUSHREE PUNWANI / REUTERS)
Pour vivre, les Hijras sont souvent contraints à la mendicité ou à la prostitution. (PEDRO UGARTE / AFP)
Depuis 2006 dans l'état de Bihar, les Hijras sont employés par le gouvernement pour collecter les impôts. Chantant à tue-tête devant la maison des débiteurs, ces derniers deviennent tellement honteux qu'ils se sentent obligés de payer. (AP / SIPA)
On estime aujourd'hui qu'environ 20% des Hijras sont séropositifs. (NOAH SEELAM / AFP)

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