Réfugié climatique : un statut en réflexion
Le projet présenté mercredi lors de la conférence internationale pour le développement durable concerne les personnes contraintes au déplacement, à cause du changement climatique et de ses conséquences. L’idée développée lors de la réunion à Fontevraud, dans le Val de Loire, est de dessiner le contour d’un statut juridique, pour permettre un accueil et des droits.
Aller au-delà de la question environnementale
Selon le rapport Stern publié en 2006, 200 millions de personnes vont devoir se déplacer en 2050 à cause du changement climatique. Mais celles qui tentent leur chance aujourd’hui, ne peuvent s’appuyer aucun texte, aucune légalité. Ainsi, l’an dernier, la Nouvelle Zélande a refusé le statut de réfugié climatique à un habitant des îles Kiribati qui lui demandait asile à cause de la montée des eaux menaçant l’archipel, au motif … que ce statut n’existe pas. Pour l’avocat, Yvon Martinet, co-rédacteur du projet, il faut élargir la question.
"Cela peut englober les catastrophes naturelles comme à Haiti, des catastrophes industrielles type Tchernobyl ou Bhopal, donc les situations qui ne sont pas exclusivement liées au changement, au dérèglement climatique."
Pour l’avocat, l’idée s’approche de ce qui se passe pour le réfugié politique, sauf que le pré-requis pour lui, c’est qu’il n’y a pas de retour dans son état d’origine. Dans l’esprit du statut de réfugié environnemental, c’est l’inverse.
Ce projet de convention permettrait à des personnes déplacées d’avoir une aide humanitaire, voire des droits civils et politiques dans les pays qui signeraient le texte. ll est à présent nécessaire et comme l’initiative est portée par des Français, des avancées pourraient surgir lors de la conférence de l’ONU sur le climat prévue à Paris en 2015.
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