Cet article date de plus de neuf ans.

Répliques effrayantes du séisme : "des failles bousculées" (sismologue)

Dimanche, un nouveau séisme, moins puissant que celui de samedi au Népal, a été ressenti jusqu’à New Delhi, en Inde. Le phénomène est habituel, explique un sismologue mais effrayant pour les habitants.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Népal et l'Inde vivent dans la peur des répliques du séisme de samedi © MaxPPP)

De nombreuses répliques secouent le Népal et sont ressenties en Inde depuis le séisme meurtrier de samedi. Un sismologue de l’institut de physique du globe à Paris (IPGP) explique ce phénomène "normal" mais source de frayeur pour les rescapés. Le Népal, ajoute Pascal Bernard, ne pouvait malheureusement pas bénéficier d’une alerte efficace pour le séisme principal.

D'autres failles bousculées

La réplique de samedi évaluée à 6,8 sur l'échelle de Richter a notamment déclenchées des avalanches sur le mont Everest, d'après des alpinistes sur place, comme le Roumain Alex Gavan.

Ce séisme de dimanche matin est "une réactivation de failles un peu bousculées par le séisme de samedi et qui cassent ".

"Cette réplique n’est pas anormale par rapport à la magnitude du séisme de samedi. On a un point de magnitude inférieure, soit trois fois moins d’énergie. C’est typiquement ce que l’on attend, dans les jours ou les semaines qui suivent un grand séisme comme celui qui s’est produit samedi."

Des alertes sont-elles possibles ?

Les sismographes locaux, explique Pascal Bernard, peuvent voir arriver les ondes du choc principal. C’est le cas dans plusieurs pays comme le Mexique et le Japon. En revanche, au Népal, les secours n’auraient pu bénéficier que d’une dizaine de secondes pour agir et prévenir.

"Pour l’exemple précis du Népal, Katmandou n’est qu’à 50 km de la zone qui a commencé à casser. La propagation des ondes se fait en moins de 10 secondes."

"Au Mexique " , précise le sismologue, "on a 300 km de distance entre la zone qui peut générer de très gros séismes et la ville de Mexico. Là, on a une bonne minute pour alerter les gens. Il y a des systèmes d’alerte fonctionnels et au Japon aussi ."

Pascal Bernard, sismologue à l'Institut de physique du globe à Paris, explique le phénomène des répliques ressenties au Népal, qui ne pouvait pas réagir au séisme de samedi
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.