Répliques effrayantes du séisme : "des failles bousculées" (sismologue)
De nombreuses répliques secouent le Népal et sont ressenties en Inde depuis le séisme meurtrier de samedi. Un sismologue de l’institut de physique du globe à Paris (IPGP) explique ce phénomène "normal" mais source de frayeur pour les rescapés. Le Népal, ajoute Pascal Bernard, ne pouvait malheureusement pas bénéficier d’une alerte efficace pour le séisme principal.
D'autres failles bousculées
La réplique de samedi évaluée à 6,8 sur l'échelle de Richter a notamment déclenchées des avalanches sur le mont Everest, d'après des alpinistes sur place, comme le Roumain Alex Gavan.
Just another earthquaqe now. And another three small avalanches. All good. Pfiu!!!
— Alex Gavan (@AlexGAVAN) April 26, 2015
Ce séisme de dimanche matin est "une réactivation de failles un peu bousculées par le séisme de samedi et qui cassent ".
"Cette réplique n’est pas anormale par rapport à la magnitude du séisme de samedi. On a un point de magnitude inférieure, soit trois fois moins d’énergie. C’est typiquement ce que l’on attend, dans les jours ou les semaines qui suivent un grand séisme comme celui qui s’est produit samedi."
Des alertes sont-elles possibles ?
Les sismographes locaux, explique Pascal Bernard, peuvent voir arriver les ondes du choc principal. C’est le cas dans plusieurs pays comme le Mexique et le Japon. En revanche, au Népal, les secours n’auraient pu bénéficier que d’une dizaine de secondes pour agir et prévenir.
"Pour l’exemple précis du Népal, Katmandou n’est qu’à 50 km de la zone qui a commencé à casser. La propagation des ondes se fait en moins de 10 secondes."
"Au Mexique " , précise le sismologue, "on a 300 km de distance entre la zone qui peut générer de très gros séismes et la ville de Mexico. Là, on a une bonne minute pour alerter les gens. Il y a des systèmes d’alerte fonctionnels et au Japon aussi ."
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