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Reportage "On voyait des enfants devenir anxieux" : dans la ville irlandaise de Greystones, le téléphone portable est interdit aux moins de 13 ans

Dans le comté de Wicklow, en Irlande, les huit écoles primaires de Greystones se sont associées pour que tous les enfants de la ville suivent ce même règlement et ainsi éviter les tentations.
Article rédigé par franceinfo - Laura Taouchanov
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Deux enfants jouent avec un téléphone portable. (JEAN MICHEL MART / MAXPPP)

Beaucoup de parents en rêvent... L'Irlande l'a fait ! C'est l'heure de la récréation, à l’école primaire Saint-Patrick, à Greystones, dans le comté de Wicklow, en Irlande. Des enfants en uniforme bleu clair s'amusent au soleil. La directrice Rachel Harper les regarde, ravie de savoir que les écrans vont disparaître de leurs sacs, peu à peu, car dans cette petite ville au sud de Dublin, on vient en effet d'interdire l'usage du smartphone aux enfants de moins de 13 ans, à l'école et à la maison.

"On voyait des enfants devenir anxieux face à l'inconnu..., souligne-t-elle. Leurs années d'insouciance et leur capacité à vivre dans l'instant raccourcissaient parce qu'ils peuvent facilement tomber sur du contenu qui n'est pas adapté à leur âge."

>> Dans cette ville d'Irlande, les moins de 13 ans sont désormais privés de portable

Ce sont les parents qui contrôlent

Les huit écoles primaires de Greystones, dans le comté de Wicklow, se sont associées pour que tous les enfants de la ville suivent ce même règlement et ainsi éviter les tentations. C'est aux parents de coopérer, il n'y aura pas de contrôles. Pour Cristina, qui vient chercher ses filles, c'est aussi une grosse pression en moins sur ses épaules.

"Maintenant, je peux leur dire : non, désolée, c'est la loi ! Mon aînée m'a demandé si elle pouvait avoir un téléphone bientôt si elle travaille dur, saute deux classes et passe au collège."

Cristina

à franceinfo

"Je lui ai dit qu'elle aurait quand même onze ans et non pas treize donc non pas de smartphone !, poursuit Cristina. Par contre, si elle veut travailler dur, moi, je ne suis pas contre !"

"Avant, j'étais mis à l'écart quand on allait dans la cour par exemple, témoigne de son côté Josh. Mes amis passaient leur temps à s'envoyer des messages entre eux. Donc si personne n'a de téléphone, ce sera plus facile." L'initiative est déjà arrivée aux oreilles du ministre de la Santé qui souhaite en faire une mesure nationale. 

Le reportage de Laura Taouchanov

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