Cet article date de plus d'un an.

Syrie : le gouvernement accusé d'avoir mené une attaque au chlore à Douma en 2018

Un rapport des enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques accuse Damas d'avoir mené cette attaque, dans laquelle 43 personnes ont péri.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De la fumée s'échappe de la ville de Douma (Syrie), le 20 avril 2018. (STRINGER / AFP)

"Il existe des motifs raisonnables de croire" qu'au moins un hélicoptère de l'armée de l'air syrienne a largué deux barils de gaz toxique sur la ville de Douma durant la guerre civile. Un rapport des enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a accusé vendredi 27 janvier le gouvernement syrien d'avoir mené une attaque au chlore, dans laquelle 43 personnes avaient péri en 2018. "Le monde connaît désormais les faits – il appartient à la communauté internationale d'agir, à l'OIAC et au-delà", a déclaré, dans un communiqué (lien en anglais), le directeur général de l'organisation, Fernando Arias.

Damas et son allié, Moscou, ont affirmé que l'attaque du 7 avril 2018 avait été mise en scène par des secouristes à la demande des Etats-Unis, qui ont lancé des frappes aériennes sur la Syrie quelques jours plus tard avec le Royaume-Uni et la France. L'affaire avait également suscité la controverse après une fuite d'informations selon lesquelles deux anciens employés de l'OIAC, basée à La Haye (Pays-Bas), avaient mis en doute les conclusions d'une enquête antérieure. Mais l'OIAC a déclaré que ses enquêteurs avaient "examiné une série de scénarios possibles" et conclu que "les forces aériennes arabes syriennes [étaient] les auteurs de cette attaque".

Des puissances occidentales ont conjointement appelé à ce que la Syrie rende des comptes pour cette "horrible" attaque. "Nous appelons la Fédération de Russie à arrêter de protéger la Syrie [des conséquences] de sa responsabilité dans l'usage d'armes chimiques", ont déclaré dans un communiqué commun les ministres américain, britannique, français et allemand des Affaires étrangères. "Toute la désinformation du monde ne pourra dissimuler le rôle qu'a joué le Kremlin dans l'encouragement du régime de [Bachar al-]Assad."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.