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Comment le ton est monté entre la Russie et la Turquie, en trois actes

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ne se parleront pas en marge de la COP21, a annoncé le Kremlin, lundi 30 novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président russe, Vladimir Poutine, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au sommet du G20 à Antalya (Turquie), le 16 novembre 2015. (HAKAN GOKTEPE / AFP)

L'ambiance entre les deux pays est glaciale. Les relations entre la Russie et la Turquie ne semblent pas se réchauffer, après le crash d'un avion russe abattu par l'armée turque à la frontière entre la Turquie et la Syrie, mardi 24 novembre. Vladimir Poutine, qui a déclaré "avoir reçu un coup de poignard dans le dos", a officialisé toute une série de sanctions économiques, samedi 28 novembre. Mais la Turquie campe sur ses positions et refuse de s'excuser. Francetv info revient sur ce bras de fer en trois actes.

Acte 1 : la Russie prend des mesures contre la Turquie

Samedi, Vladimir Poutine signe un décret adoptant des mesures de rétorsion économique contre la Turquie. Dans la ligne de mire de Moscou : les produits agricoles turcs. Dans un premier temps, l'embargo concerne uniquement les fruits et légumes. On ne sait pas encore quand débutera cet embargo.

"Nous estimons qu'il faut éviter au maximum de nouvelles hausses de prix sur notre marché intérieur. Pour cela, nous proposons d'appliquer cette interdiction dans un certain délai (...) pour que les consommateurs et les commerçants aient le temps, quelques semaines, de trouver d'autres fournisseurs", détaille le vice-Premier ministre, Arkadi Dvorkovitch, lundi.

Dans un second temps, l'embargo pourrait s'étendre à d'autres produits. "Ces mesures (...) ne constituent qu'un premier pas", prévient le Premier ministre, Dmitri Medvedev.  En clair, selon l'évolution des événements, le gouvernement russe se réserve la possibilité d'élargir les sanctions. 

Acte 2 : la Turquie ne veut pas s'excuser

Malgré ces sanctions économiques, la Turquie refuse, lundi, de s'excuser pour le crash du bombardier russe. C'est pourtant ce que réclame Moscou depuis une semaine. "Aucun Premier ministre turc, aucun président, aucune autorité ne s'excusera", plastronne le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.

"Aucun pays ne peut nous demander des excuses car nous n'avons fait que notre devoir", à savoir "protéger notre espace aérien et notre frontière", plaide-t-il. Par ailleurs, la Turquie demande à la Russie de revenir sur les mesures de rétorsion.

Acte 3 : la Russie refuse un entretien à la Turquie

Pas d'excuses, mais la Turquie souhaite tout de même rencontrer la Russie. Lundi, Vladimir Poutine oppose une fin de non-recevoir aux appels insistants du président turc pour une rencontre "en face à face", en marge de la COP21"Aucune rencontre n'est prévue" entre les présidents russe et turc, déclare le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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