Djihadistes : questions sur leur retour
Les retours de Français partis faire la guerre en Syrie ou en Irak sont de plus en plus rares. Selon des chiffres officiels, six présumés djihadistes sont rentrés sur le territoire hexagonal depuis le début de l'année.
Depuis janvier 2018, seulement six djihadistes français ont été identifiés comme rentrant de la zone irako-syrienne. Sur les 1700 partis combattre depuis quatre ans, cela porte à 261 le nombre total de revenants. Pourquoi si peu de retours ? À cause des mesures prises par la coalition dans la guerre contre Daech, selon Jean-Charles Brisard, président du centre d'analyse du territoire. Au moins 300 combattants ont été tués. Quelques dizaines ont été arrêtés avec leurs familles par les forces irakiennes ou kurdes. Et le millier d'autre est resté combattre ou se redéploie vers d'autres terres de djihad : l'Afghanistan ou la Libye.
69 revenants libres, mais sous étroite surveillance
Quel traitement judiciaire pour ceux qui sont de retour ? La prison, pour la grosse majorité soit 192 djihadistes. Moyenne des peines devant les tribunaux correctionnels : 7 ans et demi. Beaucoup sont libérables dans les deux prochaines années. Mais la loi a été durcie depuis les attentats de novembre 2015. Il y a-t-il des revenants en liberté ? Oui, 69 à l'heure actuelle. Les enquêteurs n'ont pas pu prouver leur implication terroriste. Mais ils restent sous surveillance étroite des services de renseignement et de police.
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