: Document franceinfo Bachar Al-Assad : "Toutes les guerres sont mauvaises, c'est parfois le prix à payer"
Pour la première fois depuis la reprise totale d'Alep par le régime de Damas fin décembre, le président syrien Bachar Al-Assad a accordé dimanche une interview à trois médias français, dont franceinfo.
Dans sa première interview accordée à trois médias français, dont franceinfo, depuis la reprise totale de la ville d'Alep par le régime de Damas fin décembre, le président syrien commente le conflit entamé dans son pays il y a plus de cinq ans. "Toutes les guerres sont mauvaises" mais "c'est parfois le prix à payer", déclare dimanche 8 janvier Bachar Al-Assad.
Alors que le pouvoir syrien a repris Alep il y a plus d'une semaine, au terme d'une bataille de près de cinq ans, qui a fait plus de 30 000 morts, pour la plupart des civils, Bachar Al-Assad, intraitable, assume la mort de populations civiles.
"Toutes les guerres provoquent des destructions, toutes les guerres provoquent des morts. (…) Vous ne pouvez pas dire qu'une guerre est bonne. Même si elle a lieu pour de bonnes raisons, pour défendre votre pays, ce n'est pas la solution", explique le président syrien, qui s'est également entretenu pendant plus d'une heure à Damas avec trois députés français en visite en Syrie, Thierry Mariani (Les Républicains), Nicolas Dhuicq (LR) et Jean Lassalle (ancien membre du MoDem).
"Mais la question qu'il faut se poser est la suivante : comment pouvez-vous libérer les civils des terroristes dans ces zones [les quartiers rebelles d'Alep] ?", poursuit Bachar Al-Assad. "Qu'est-ce qui est le mieux ? Les laisser sous leur commandement, à leur merci, les abandonner aux mains de terroristes qui coupent des têtes, qui assassinent ? Est-ce le rôle de l'Etat de rester les bras croisés ? Non, vous devez les libérer. C'est parfois le prix à payer. Et à la fin, ces gens sont libérés des terroristes", déclare le président syrien.
La reprise totale d'Alep a été proclamée par l'armée syrienne le jeudi 22 décembre 2016 après plus de quatre ans de violents combats et l'évacuation de dizaines de milliers de combattants et de civils, qui habitaient les derniers quartiers rebelles de la deuxième ville du pays. La guerre en Syrie a fait plus de 310 000 morts depuis mars 2011.
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