La France a mené ses premières frappes en Syrie contre le groupe Etat islamique
C'est ce qu'annonce l'Elysée dans un communiqué publié ce dimanche.
Après deux semaines de vols de reconnaissance menés par l'armée de l'air, la France a réalisé ses premières frappes aériennes en Syrie contre le groupe Etat islamique, annonce l'Elysée dans un communiqué, dimanche 27 septembre.
"La France a frappé un camp d'entraînement du groupe terroriste Daechqui menaçait la sécurité de notre pays", a précisé François Hollande, lors d'une déclaration à New York (Etats-Unis). "Six avions, dont cinq Rafale, ont été utilisés" pour cette frappe, qui pourrait être suivies d'autres "dans les prochaines semaines".
Viser des "sanctuaires" de l'Etat islamique
Les frappes ont été décidées "sur la base de renseignements collectés au cours des opérations aériennes engagées depuis plus de deux semaines, dans le respect de notre autonomie d'action, en coordination avec nos partenaires de la coalition" notamment américains, écrit la présidence de la République. Le président français avait ouvert la voie à des frappes françaises en Syrie contre l'EI, le 7 septembre, tout en excluant une intervention terrestre.
Lors d'un déplacement dans la Drôme, Manuel Valls a précisé que les récentes frappes visaient les "sanctuaires de Daech où sont formés ceux qui s'en prennent à la France", ajoutant que cette action serait poursuivie "autant que nécessaire". "Nous frappons Daech en Syrie car cette organisation terroriste prépare les attentats vers la France depuis la Syrie", a poursuivi le Premier ministre, insistant sur la position de légitime défense de la France, conformément à l'article 51 de la charte des Nations Unies.
Chercher la transition en Syrie
Considérant cependant que "le chaos syrien doit trouver une réponse globale" et que "les populations civiles doivent être protégées contre toutes les formes de violences, celles de Daech et des autres groupes terroristes, mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar el Assad", l'Elysée estime que "plus que jamais, l'urgence est à la mise en place d'une transition politique".
La France souhaite travailler activement à la réalisation de cette transition, avec l'ensemble des acteurs impliqués. Elle associerait notamment "des éléments du régime et de l'opposition modérée", poursuit le communiqué.
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