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La répression continue en Syrie, malgré la présence d'observateurs

Trente-neuf personnes ont péri dans les violences, samedi 30 décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'une vidéo amateur montrant des observateurs de la Ligue Arabe dans la ville d'Idleb (Syrie), le 30 décembre 2011. (AFP / YOUTUBE)

Les opposants à Bachar Al-Assad continuent de montrer leur détermination aux observateurs arabes présents en Syrie. Vendredi 30 décembre, des centaines de milliers de personnes ont manifesté contre le régime syrien, ce qui n'a pas empêché les forces de sécurité de réprimer dans le sang ces rassemblements. FTVi fait le point sur la situation.

• Des manifestations monstres qui se terminent dans le sang

Les observateurs, chargés de surveiller la situation dans le cadre d'un plan de la Ligue arabe visant à mettre fin aux violences, se sont rendus dans plusieurs villes où la contestation est importante. Vendredi, ils étaient à Idleb (nord-ouest), Hama (nord), Homs (centre) et à Deraa (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La télévision officielle a ajouté qu'un groupe était également allé à Douma, près de la capitale Damas.

Ces villes ont été le théâtre de manifestations importantes. Rien que dans la province d'Idleb, plus de 250 000 manifestants se sont rassemblés dans des dizaines de villes, entraînant des affrontements. L'OSDH a fait état de la mort de 32 civils (dont 25 dans les manifestations), deux déserteurs et cinq soldats.

• Deux groupes de l'opposition passent un accord

Les protestataires compte également préparer l'après-Assad. Samedi 31 décembre, le Comité national pour le changement démocratique (CNCD), a annoncé avoir signé un accord politique avec le Conseil national syrien, principal mouvement de l'opposition, en vue d'une transition en cas de chute du régime.

L'accord a été signé vendredi soir au Caire et "définit les principes de la lutte démocratique pour la période de transition" de la Syrie vers un Etat démocratique. Le CNCD a ajouté que cet accord "rejette toute intervention militaire qui porte atteinte à la souveraineté et à l'indépendance du pays". Seule exception à cette règle, l'intervention de pays arabes, qui "n'est pas considérée comme une intervention étrangère".

La Jordanie nomme 12 observateurs

De son côté, la Jordanie a nommé douze juges, militaires et experts du maintien de la paix pour faire partie des observateurs de la Ligue arabe envoyés en Syrie. Cette liste a été avalisée par le gouvernement, selon son porte-parole cité samedi matin par des médias locaux.

Les autorités n'attendent désormais plus que le feu vert de la la Ligue arabe pour les envoyer en Syrie. Ils rejoindront alors une première délégation, composée de cinquante observateurs arabes, arrivée lundi 26 décembre au soir pour surveiller la situation sur le terrain.

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