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Syrie : après Harlem Désir, John Kerry évoque à son tour "un moment munichois"
Le secrétaire d'Etat américain a rappelé ce moment historique aux démocrates de la chambre des représentants pour les convaincre de voter en faveur d'une intervention militaire.
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Les démocrates américains vont-ils autant apprécier la comparaison que la droite française ? Après le premier secrétaire du PS Harlem Désir, le secrétaire d'Etat américain, chargé des affaires des étrangères, a fait référence à son tour au pacte de Munich dans la crise syrienne. Comme le rapporte le site de la chaîne NBC, John Kerry a déclaré aux démocrates de la chambre des représentants (à majorité républicaine) qu'ils étaient face à "un moment munichois". Le Congrès américain va examiner à partir du 9 septembre une résolution de Barack Obama sur intervention militaire en Syrie.
Dimanche, Harlem Désir a lui aussi comparé ainsi les réticences de certaines personnalités de l'UMP d'intervenir en Syrie à la lâcheté dont ont fait preuve la France, le Royaume-Uni et l'Italie face à l'Allemagne d'Hitler en septembre 1938, abandonnant la Tchécoslovaquie à l'espoir, vain, d'éviter la guerre. Le premier secrétaire du PS a fait l'unanimité contre lui, l'UMP a dénonçant des "propos ignobles et d’une extrême gravité".
La sortie de John Kerry n'a pas été commentée pour l'instant. Le secrétaire d'Etat, ainsi que plusieurs responsables du gouvernement américain, multiplient depuis plusieurs jours les contacts téléphoniques avec les élus. Objectif : inciter les sceptiques à autoriser formellement le recours à la force en Syrie, alors que de nombreux démocrates et républicains ont publiquement dit pencher vers le rejet de la résolution.
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