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Syrie : des bombardements du régime empêchent la distribution de nourriture à Daraya

Alors qu'un premier convoi humanitaire a livré de la nourriture dans la ville, de bombardements empêchent les ONG de distribuer les vivres à la population.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un convoi humanitaire entre à Daraya (Syrie), le 1er juin 2016. (AMMAR / NURPHOTO / AFP)

D'intenses raids aériens du régime syrien ont empêché vendredi 10 juin la distribution des vivres contenues dans le tout premier convoi de nourriture depuis 2012, arrivé la nuit précédente. "Les aides remises au bureau de secours du Conseil local de la ville n'ont pas été distribuées en raison de l'intensité des bombardements. Ça n'a pas arrêté depuis le matin", a affirmé à l'AFP Shadi Matar, membre de cet organe qui fait office de conseil municipal. "Il y a eu un largage intensif de barils d'explosifs qui ont touché la ville de façon aveugle depuis 9 heures", a ajouté ce militant.

Dans la nuit, neuf camions ont déchargé "une aide alimentaire, dont des aliments secs et des sacs de farine, de l'aide non alimentaire ainsi que de l'aide médicale" dans cette ville située à 10 km au sud-ouest de Damas, a affirmé Tammam Mehrez, directeur des opérations du Croissant-Rouge syrien. Le convoi transportait aussi des produits sanitaires et hygiéniques et de l'eau potable.

Ayrault dénonce la "duplicité extraordinaire du régime"

Ce responsable a indiqué que les vivres devaient suffire "pour un mois". Selon les Nations unies, les colis alimentaires sont destinés à 2 400 personnes. Mais pour les habitants, le compte n'y est pas car si l'ONU considère qu'il y a 4 000 habitants à Daraya, le conseil local assure que c'est double qui y réside. "Nous ne comprenons pas le chiffre de l'ONU", a indiqué Shadi Matar, précisant que les colis "seraient repartagés pour qu'ils suffisent à tout le monde".

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a exprimé vendredi son "indignation" devant le bombardement de la ville. "C'est bien à une duplicité extraordinaire du régime (syrien) à laquelle nous assistons", a-t-il commenté lors d'une conférence de presse à New York.

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