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Syrie : l'ONU s'alarme d'"atrocités" commises à Alep, en passe d'être reprise par le régime

La reconquête totale de la ville offrira au régime le contrôle des cinq principales villes de Syrie, avec Homs, Hama, Damas et Lattaquié.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un quartier bombardé à Alep (Syrie), le 12 décembre 2016.  (OMAR SANADIKI / REUTERS)

La deuxième ville de Syrie, Alep, est en passe de tomber totalement aux mains du régime et de ses alliés, lundi 12 septembre. Après quatre semaines d'une offensive dévastatrice contre les rebelles, ces derniers vont essuyer leur pire revers depuis le début de la guerre en mars 2011. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'alarme d'informations faisant état d'atrocités "contre un grand nombre" de civils, dont des femmes et des enfants.

De leur ancien bastion d'Alep-Est qu'ils contrôlaient depuis 2012, il ne reste plus aux insurgés que deux principaux quartiers, Soukkari et Al-Machad, en plus d'une poignée de petits secteurs, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Il y a un effondrement total des rebelles. La bataille d'Alep touche à sa fin", affirme Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, en parlant du principal front de ce conflit qui a fait plus de 300 000 morts et déplacé au moins la moitié de la population du pays.

"Phase finale"

Selon un responsable militaire à Alep, l'offensive aérienne et terrestre lancée le 15 novembre par les forces loyales au régime de Bachar Al-Assad "entre dans sa phase finale. Nous vivons les derniers moments avant la victoire"La reconquête totale de la ville offrira au régime le contrôle des cinq principales villes de Syrie avec Homs, Hama, Damas et Lattaquié.

Les activistes anti-Bachar Al-Assad publient des messages d'adieux sur Twitter. "Les gens meurent depuis hier soir. Je suis très surprise de tweeter encore et d'être toujours en vie", écrit la mère de Bana, cette petite Syrienne de 7 ans qui témoigne sur le réseau social depuis le début de l'offensive.

"La peur est en train de nous tuer"

"Personne ne peut décrire la peur qui prend le cœur des gens, la frustration et la peur sont en train de tous nous tuer", tweete un autre activiste. 

Dans la soirée, du côté ouest d'Alep aux mains du régime, d'intenses tirs de célébration ont été entendus par des journalistes de l'AFP. La télévision d'Etat a montré, elle, des scènes de liesse dans le même secteur en déroulant comme bandeau "les habitants d'Alep expriment leur joie avec la victoire contre les terroristes". Sur les images, on voit des gens crier "Allah, Syrie et Bachar" et brandir des portraits de Bachar Al-Assad et des drapeaux syriens.

Les efforts diplomatiques pour mettre fin au carnage à Alep, comme dans le reste du pays, n'ont jamais porté leurs fruits et les derniers pourparlers américano-russes ont échoué. Fort de ses succès et des soutiens russe et iranien, le régime a ignoré les appels à la trêve et a poursuivi sa campagne destructrice pour reprendre Alep coûte que coûte.

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